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Côte d’Azur : des élus locaux à cran

La sénatrice des Alpes-Maritimes Alexandra Borchio-Fontimp. La sénatrice des Alpes-Maritimes Alexandra Borchio-Fontimp. [DR]

Sur la Côte d’Azur, les maires et les présidents d’intercommunalités estiment que la campagne de vaccination sera un échec total si l’État ne les implique pas.

Ils se considèrent comme des «maillons forts» et militent pour être entendus par l'Etat. Dans les Alpes-Maritimes, les élus locaux veulent être impliqués dans la campagne de vaccination contre le Covid-19. C’est Jean-Paul David, le président de l’association des maires et présidents d’intercommunalité des Alpes-Maritimes, qui porte leurs voix. Avec la sénatrice antiboise (LR) Alexandra Borchio-Fontimp, Jean-Paul David plaide pour que la campagne (qui a débuté le 30 décembre dernier sur la Côte d’Azur) soit organisée en concertation avec les élus de terrains.

«Dans notre territoire, élus locaux et professionnels de santé ont appris à travailler ensemble depuis mars dernier, explique le maire du petit village de Guillaumes, dans le haut-pays niçois. Ils ont su mettre en place des dispositifs adaptés à nos concitoyens. Cette expérience commune est précieuse pour la phase qui s’ouvre. L’État a tout intérêt à faire confiance à ces partenariats déjà opérationnels». 

Inclure les élus locaux dans la stratégie pour «vacciner au plus vite»

De son côté, Alexandra Borchio-Fontimp «dénonce les excès de la sur-administration et de la sur-centralisation». Des excès qui, selon elle, «s’illustrent sous leur pire visage dans la mise en place de cette campagne de vaccination». L'élue prend exemple sur la proposition du président du département des Alpes-Maritimes Charles-Ange Ginésy de mobiliser des médecins et infirmiers du Conseil départemental pour la vaccination. Une proposition restée sans réponse de la part du gouvernement, selon l'élue.

Pour Alexia Borchio-Fontimp, également présidente du Groupement Hospitalier Territorial des Alpes-Maritimes, le temps presse pour enrayer l'épidémie et protéger les citoyens. «Nous ne pouvons plus nous permettre de faire attendre les Français, insiste-t-elle. Ces situations sont inconcevables et inaudibles pour tous. Inclure les élus locaux dans cette stratégie, c’est permettre à la population de se faire vacciner au plus vite et dans les meilleures conditions». 

Cannes attend les autorisations de l'Etat

Sur le terrain, certains élus trépignent. À Cannes, le maire David Lisnard est dans les starting-blocs. Tout comme son nouveau centre de vaccination. «La ville de Cannes est prête, explique-t-il. Elle tient à disposition de l’État sa logistique et attend les autorisations pour permettre à chacun de se faire vacciner s’il le souhaite». 

À Nice, résidents d'Ehpad et personnels du CHU âgés de plus de 50 ans ont déjà commencé à recevoir leurs injections. Dans les Alpes-Maritimes, ce sont sept centres de vaccination, coordonnés par l'Agence Régionale de Santé, qui doivent ouvrir d'ici le 11 janvier à Grasse, Cannes, Antibes, Nice, Roquebillière, Puget-Theniers et dans la vallée de la Roya.

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