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Ile-de-France : voici le plan d'action de l'ARS pour lutter contre la diffusion des variants du Covid

Quatre mesures vont être mises en place pour lutter contre les différents variants du Covid. [© Christophe SIMON / AFP]
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Pour lutter contre la diffusion des variants du Covid, l'Agence régionale de santé (ARS Ile-de-France) annonce un plan d'action à l'échelle régionale. Il sera mis en place dès ce lundi 18 janvier sur le territoire francilien.

Ce plan d'action prévoit notamment la mise en place de différentes «mesures» qui viendront renforcer l'identification du virus et la gestion des personnes contaminées, afin de «prévenir une circulation rapide des variants sur le territoire francilien».

Quatre mesures vont être généralisées sur le territoire et renforcées dans les prochaines semaines : la mise en place d'un dispositif de surveillance et de détection précoce des cas, l'intervention rapide autour des cas avérés, le déploiement d'actions spécifiques vis-à-vis des publics et des lieux à risque et enfin, la contribution au renforcement des connaissances sur le sujet.

Chaque test positif vérifié avec le matériel de Thermo Fisher

Pour cela, l'ARS Ile-de-France a mis en place un système simple : chaque test positif est systématiquement vérifié en laboratoire, grâce au matériel d'analyse biologique de la marque Thermo Fisher qui permet. A ce jour, seuls 22 centres de dépistage et de diagnostic covid-19 (CDDC) sont désormais capables de mener ces confirmations biologiques.

Il faut donc parfois plusieurs jours pour qu'un patient testé positif soit informé qu'il s'agit d'une contamination au variant du Covid. Durant cette attente, les cas positifs sont classés en 2 groupes : «cas possible» de contamination au variant lorsque le patient revient du Royaume-Uni, «cas probable» de contamination au variant lorsque lorsque le test Thermo Fisher est positif avec mise en évidence du défaut sur le gène S.

Mais pour confirmer le cas, il faut ensuite que le séquençage génomique du variant soit mis en évidence par le Centre national de référence (CNR), les laboratoires de Bichat ou de La Piété ainsi que tout autre laboratoire en capacité de le faire.

Une prise en charge prioritaire

Une fois le cas positif confirmé, c'est au tour des équipes du Contact tracing de l’ARS Ile-de-France de prendre e relais. Avec l'aide de l'Assurance maladie, ils interviennent ensuite rapidement «dans les 24 heures» pour «prévenir, conseiller et transmettre les mesures individuelles d’isolement».

A noter que – dans le doute et dans l'attente de confirmation du test Thermo Fisher – l'ARS Ile-de-France considère tous les «cas possibles» et tous les «cas probables» comme des «cas confirmés», et ce, afin notamment «de garantir une intervention rapide».

une action spécifique dans les lieux à risque

Dans certains lieux considérés à risque, à l'instar des établissements scolaires, des établissements de santé ou encore des aéroports, l'ARS Ile-de-France prévoit la mise en place d'importantes campagnes de dépistage à grande échelle, couplée avec la vérification systématique de la présence de variant(s) pour chaque test positif.

Dans les collèges et lycées, les personnes testées positives via un test antigénique seront immédiatement et systématiquement invitées à faire un test PCR réalisé avec la technique de Thermo Fisher. En parallèle, le test sera envoyé au Centre national de référence (CNR) pour qu'un séquençage soit effectué.

Même procédure dans les établissements sanitaires (ES), établissements sanitaires et médico-sociaux (ESMS) ou tout type d'établissements du secteur médic-social, tout comme dans les aéroports de la région.

une base de données fiable

Enfin, l'ARS Ile-de-France entreprend de surveiller et documenter les évolutions liées aux différents variants qui sont en train de faire leur apparition ces dernières semaines. Depuis plusieurs mois, l'institution est notamment engagée au côté d'Eau de Paris qui – via le réseau Obépine – étudie la présence de coronavirus dans les eaux usées.

A cette date, s'il est possible de détecter la présence du coronavirus dans les eaux usées, il n'est pas encore possible de différencier les variants, autrement que grâce au séquençage des échantillons prélevés. Mais les chercheurs et virologues du réseau Obépine y travaillent ardemment, afin notamment de «développer de nouveaux outils» nécessaires à cette différenciation.

En parallèle, l'ARS assure travailler avec le Centre national de référence (CNR) à la surveillance des virus et des infections respiratoires, ainsi qu'avec les 46 laboratoires hospitalo-universitaires également en capacité de séquencer le virus SARS-CoV-2.

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