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A Nice, les commerçants redoutent un troisième confinement

Pour la plupart des commerçants, l’hypothèse d’une nouvelle fermeture fait peur. Pour la plupart des commerçants, la conjoncture est morose et l’hypothèse d’une nouvelle fermeture fait peur.[CNEWS]

Dans le centre-ville de la capitale azuréenne, les affaires fonctionnent au ralenti, malgré les soldes qui ont débuté il y a une semaine. Les commerçants craignent de devoir à nouveau fermer leur boutique, ce qui aurait des conséquences désastreuses.

Le calme plat. Ce matin, Sara traquait la moindre poussière dans sa boutique du centre de ville de Nice pour s’occuper. Malgré les promotions de -40 % en moyenne affichées dans la vitrine de son magasin de prêt-à-porter féminin Show Room Store de la rue Notre-Dame, très peu de clientes franchissaient le seuil de sa porte. «Les soldes ont démarré le 20 janvier, rappelle-t-elle. Mais cela ne fonctionne pas très bien. Les grandes enseignes ont fait beaucoup de ventes privées. Cela nous a fait du mal. D’habitude, nous travaillons surtout grâce aux clientes du centre-ville. Mais en ce moment, beaucoup sont en télétravail et nous ne les voyons plus. Et puis, il y a les rumeurs de reconfinement. Cela ne favorise pas la vente de textile. A quoi bon acheter une tenue si c’est pour rester enfermée chez soi ?»

Une épée de Damoclès AU-DESSUS DE LA TÊTE

Pour la plupart des commerçants, la conjoncture est morose et l’hypothèse d’une nouvelle fermeture fait peur. «Je suis absolument persuadée que nous allons être à nouveau confinés, explique Sylvie, la patronne de la boutique de vêtements pour enfants Amour et Malice, en cœur de ville. C’est dans l’air. Si c’est le cas, ce sera tragique. Le gouvernement aura repoussé les dates des soldes d’hiver pour ensuite décider de tout fermer juste après. En plus de cela, le couvre-feu à 18h nous prive d’une partie importante de notre activité. En fin de journée, les clients sont pressés. Ils ont tout juste le temps d’acheter à manger avant de rentrer chez eux. Les achats de vêtements ne font plus partie de leurs priorités.»

De nombreuses enseignes sont lourdement pénalisées par le couvre-feu à 18h. Une récente enquête de la chambre de commerce et d’industrie de Nice-Côte d’Azur menée auprès des gérants de 300 boutiques révèle que plus de la moitié des entreprises concernées (59 %) accusent une perte de plus de 25 % de leur chiffre d’affaires. Cette perte est même de 50 % pour le quart des sondées.

En début de semaine, CCI France, l’organisation nationale des chambres de commerce et d’industrie, a plaidé pour le maintien des commerces ouverts en cas de reconfinement, pour des raisons économiques mais aussi car les commerçants sont «moralement extrêmement atteints».

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