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Variants du Covid-19 en Ile-de-France : les résultats inquiétants révélés par l'AP-HP

Une croissance galopante. Les premiers résultats sur la présence des variants de coronavirus en Ile-de-France «ne sont pas bons», a prévenu ce mardi 2 février Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP.

«On était plutôt aux alentours de 6 % [ des nouveaux cas détectés] le 7 janvier et on est monté à 15-20 % la semaine dernière», a précisé Rémi Salomon sur Franceinfo. Ce qui représente environ 1 cas sur 5 désormais. Le variant anglais étant «40 à 70 %» plus contagieux, le médecin craint ainsi «une accélération de l'épidémie si on ne fait significativement rien de plus».

La semaine dernière, le professeur Delfraissy, président du conseil scientifique, avait évoqué des premiers chiffres différents, mais tout aussi impressionnants. Selon lui, le variant britannique est passé de 3 % des cas détectés en Ile-de-France au début du mois, à plus de 9 % fin janvier. Soit près de 1 cas détecté sur 10.

Une hausse de 50 % chaque semaine ?

Mais après consolidation des données, Santé Publique France a conclu que la souche britannique représentait en réalité déjà «6,9 %» des cas franciliens lors de la première enquête, réalisée les 6 et 7 janvier. Les résultats de la deuxième enquête visant à analyser précisément la présence des variants devraient être connus «en ce début de semaine», avait fait savoir Santé publique France vendredi 29 janvier.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, a d'ailleurs estimé dimanche 31 janvier que la circulation du variant anglais s'intensifiait «de 50 % chaque semaine», dans le JDD. Une propagation qui serait, selon lui, «moins intense qu'à l'étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées».

«Compte tenu de ce qui se passe actuellement dans les hôpitaux, je pense qu'il serait raisonnable de freiner fort, c'est-à-dire de fermer les écoles pendant peut-être 3 semaines, un mois et ensuite de les rouvrir», a recommandé Rémi Salomon, le président de la commission médicale de l'AP-HP appelant aussi recours massif «au télétravail».

Par ailleurs, sur le front de la vaccination, l'ARS Ile-de-France a indiqué ce lundi que le rythme des injections ne va pas diminuer en février, contrairement à ce qu'on craignait la semaine dernière. Proportionnellement, la région parisienne est aujourd'hui celle qui compte le moins de personnes vaccinées en France, avec seulement 1,63 % de sa population qui a reçu une dose, d'après le site Covidtracker. Un peu plus de 200.000 franciliens ont été vaccinées au 31 janvier.

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