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Île-de-France : les militants écologistes se mobilisent face à la reprise des travaux du Charles-de-Gaulle Express

Les militants EELV ont manifesté ce lundi Porte de la Chapelle, à Paris. Les militants EELV ont manifesté ce lundi Porte de la Chapelle, à Paris.[© Capture d'écran/ Twitter]

Plusieurs dizaines de militants écologistes ont manifesté ce lundi 22 mars devant le chantier du CDG Express, alors qu'une récente décision de justice vient d'autoriser la reprise des travaux. Ces derniers avaient été stoppés en février par le tribunal administratif de Montreuil (93) en raison de la présence d'espèces rares sur le tracé de la ligne.

Censé relier directement Paris à l'aéroport de Roissy en moins de 20 minutes, le Charles-de-Gaulle Express est sous le feu des critiques depuis son lancement. De fait, en attendant le jugement définitif, le tribunal administratif de Montreuil (93) a autorisé le redémarrage des manoeuvres, et ce, alors que la faune et la flore locales sont menacées par ces travaux d'ampleur.

En février, le même tribunal avait justement suspendu les travaux, le temps que des spécialistes établissent la présence ou non de lézards, de hérissons ou encore de renoncules à petites fleurs – des espèces protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain – sur le tracé du futur CDG Express.

«Non à l'abattage des arbres» 

Ce lundi, plusieurs dizaines de militants écologistes s'étaient réunis porte de la Chapelle (18e), à Paris, pour réclamer la «sauvegarde des arbres» qui se trouvent sur le tracé du train. Appuyés par quelques élus, ils dénoncent «un projet inutile» au service de quelques centaines de voyageurs par an et «au détriment du RER B et de ses usagers du quotidien», comme le souligne le groupe des écologistes au Conseil de Paris.

«L'argent est là pour le Charles-de-Gaulle Express, [alors que] sur les lignes de RER, le service se dégrade toujours plus, faute d'investissements suffisants», ont-il ainsi regretté, soulignant que «les travaux [de construction du CDG Express]» allaient de surcroît «impacter les usagers du RER B».

Un «calendrier à revoir» ?

Pour rappel, un milliard d'euros ont déjà été dépensés dans le cadre de la construction du CDG Express, soit près de la moitié du budget prévu. Mais les recours juridiques risquent de continuer à pleuvoir contre cette liaison contestée par nombre d'associations et d'élus qui la qualifient de «train des riches» et qui estiment que l'argent dépensé devrait plutôt aller à la modernisation des transports publics dans la banlieue nord de Paris.

Les nombreux recours judiciaires lancés contre le projet ont même contraint les constructeurs à revoir le calendrier : alors qu'elle devait voir le jour pour les JO de Paris 2024, qui doivent se tenir du 26 juillet au 11 août, cette toute nouvelle ligne de transport ne sera finalement pas prête avant fin 2025. Et de nouveaux retards pourraient être à prévoir après une année particulièrement difficile, tant sur le plan judiciaire que... sanitaire. 

«Il y aura des retards sur le calendrier», a en effet fait savoir Grégoire Marlot à France Bleu Paris, sans pour autant donner de nouvelle date. Le président du gestionnaire d'infrastructure CDG Express a juste précisé que «les conséquences» de ces nombreux recours étaient «en cours d'évaluation par SNCF Réseau», qui doit proposer «un nouvel ordonnancement des travaux».

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