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Quimper, «zone de liberté» pour les personnes LGBT, une première en France

D'autres villes de France pourraient prendre la même décision. [Photo d'illustration / Tim Bieler @timbieler].

Les personnes LGBTQI+ mieux protégées. Quimper, dans le Finistère, devient la première ville de France à se revendiquer «zone de liberté pour les personnes LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et les autres minorités sexuelles).

Le conseil municipal de la ville a en effet voté ce voeu le 1er avril dernier. Une décision qui, dans les jours qui ont suivi, a trouvé un écho national.

Karim Ghachem, conseiller régional et conseiller municipal de la ville bretonne, est à l'origine de la proposition, avec le concours de la députée LREM Annaïg Le Meur.

Pour Karim Ghachem, l'objectif est de riposter aux «zones free LGBT» (zones sans LGBT, NDLR) qui ont essaimé par dizaines à plusieurs centaines de kilomètres de là, en Pologne. Au total, une centaine de ces «zones sans LGBT sont recensées». Des territoires sans aucune valeur légale dans l'Union européenne, mais qui, en affichant une homophobie latente voire ouvertement revendiquée, ouvrent la porte à des actes homophobes, appuyés par le pouvoir en place, régulièrement recensés. 

Les associations LGBT veulent avancer sur des actes concrets

«Les villes sont nos lieux de vie, où l'on doit se sentir en sécurité. Même si la décision de Quimper est symbolique, elle montre que nous nous engageons contre les discriminations», a expliqué Karim Ghachem à France 3 Bretagne. Mais au-delà du symbole et des paroles, les associations LGBT locales réclament des actes. «On espère que cette décision va se décliner par des actions [...] comme mettre en place de la sensibilisation. Il faut aussi que cela renforce les dispositions déjà existantes comme l'application des formulaires administratifs inclusifs qui doivent tenir compte de la diversité des familles», plaide notamment Doriane Kabahizi, présidente de l'association LGBTQIA+ Quimpéroise Phénix.

Karim Ghachem tient toutefois à assurer que la ville mettra en place «des formations pour les agents de la commune, afin de leur permettre d'accueillir les personnes en difficulté, victimes d'agressions» pour agir au mieux et plus vite.

En France, d'autres villes pourraient suivre l'exemple de Quimper, comme Ploemeur, Vannes, et Briec en Bretagne. Plus à l'Est, Strasbourg envisage aussi une telle initiative. En Europe, Lisbonne, la capitale du Portugal, avait déjà approuvé un vote en ce sens à la mi-mars.

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