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Régionales 2021 : qui sont les candidats déclarés ou pressentis en Auvergne-Rhône-Alpes

Qui pour - peut-être - détrôner Laurent Wauquiez ? [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP].

Reportées pour cause de rebond de la pandémie de Covid-19, les élections régionales, prévues au départ pour se tenir en mars dernier, viennent à nouveau d'être décalées pour se tenir désormais en principe les dimanches 20 juin et 27 juin. En Auvergne-Rhône-Alpes, comme partout ailleurs, les candidats se tiennent prêts.

Qui pour détrôner Laurent Wauquiez ? En Auvergne-Rhône-Alpes, cette question constitue, à coup sûr, le principal enjeu du scrutin. Car si le Républicain ne s'est pas (encore) déclaré officiellement candidat, il ne fait guère de doute qu'il le sera et qu'il faudra compter sur lui.

Au Figaro, en janvier dernier, le président du Conseil régional sortant déclarait ainsi vouloir faire de cette réélection «une priorité». Logiquement tous les regards sont donc tournés vers lui.

Les Républicains : Laurent Wauquiez

Comme évoqué, Laurent Wauquiez, qui lundi a fêté ses 46 ans, devrait naturellement se porter candidat à sa succession.

A en croire les sondages, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes est même en position de force pour l'emporter.

Il est en effet donné en tête des intentions de vote devant la liste du Rassemblement national. Resteraient LREM, EELV et le PS jouant des coudes au premier tour pour tenter de se démarquer.

Rassemblement national : Andrea Kotarac

Moins connu que Laurent Wauquiez, il est pourtant son principal adversaire. Agé de 32 ans, Andrea Kotarac avait défrayé la chronique politique en 2019, à dix jours des élections européennes.

Cet ancien membre de l'équipe de campagne de l'insoumis en chef Jean-Luc Mélenchon avait en effet claqué la porte de LFI et appelé à la surprise générale à voter pour le Rassemblement national. Le candidat du RN Jordan Bardella étant, selon lui, le mieux placé pour «faire barrage» à Emmanuel Macron.

Selon certains observateurs politiques, le cas de ce transfuge avait été vu non pas comme un «épiphénomène» - qualificatif retenu par les Insoumis pour définir ce transfert inédit - mais plutôt comme un révélateur de certaines convergences, la lutte contre le libéralisme en tête, que peuvent avoir à la fois le parti d'extrême-droite et le parti d'extrême-gauche. 

Désormais rallié à Marie Le Pen, c'est sur Twitter, le 3 mars dernier, qu'Andrea Kotarac a officiellement annoncé sa candidature, la présidente du RN posant d'ailleurs à ses côtés.

Parti socialiste : Najat Vallaud-Belkacem

Avec Laurent Wauquiez, elle est l'autre personnalité politique locale bien connue au niveau national.

Najat Vallaud-Belkacem, 43 ans, a été ministre de l'Education sous François Hollande. Déclarée candidate aux Régionales en Auvergne-Rhône-Alpes à la mi-mars, elle représente la gauche républicaine et socialiste, le Parti radical socialiste et Cap écologie. Fait notable, sa liste n'inclut ni Europe Ecologie-Les Verts, ni Génération.S. 

Najat Vallaud-Belkacem, qui est également connue pour avoir été ancienne élue de Lyon et candidate malheureuse en 2017 à la députation à Villeurbanne, deuxième ville de la métropole lyonnaise, laisse quoi qu'il en soit la porte ouverte à un rassemblement «avant le premier tour», dit-elle. Une porte décidément grande ouverte car, sinon, «il y aura toujours le soir du premier tour», a-t-elle ajouté dans les colonnes du Progrès.

La République en marche : Bruno Bonnell 

Une figure de la politique lyonnaise. Après une élection législative triomphale en 2017, suivi d'un fiasco monumental aux municipales de 2020, le député macroniste Bruno Bonnell va à nouveau porter l'étendard du parti majoritaire, en prenant la tête des listes de La République en marche dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

A 62 ans, l'ancien chef d'entreprise, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, espère pouvoir donner l'élan nécessaire afin de permettre au parti présidentiel de s'ancrer dans la deuxième région la plus riche de France. «Je serai le chef de file de non seulement La République en Marche, mais également des forces progressistes (...) Le chef de file d'un bloc qui veut démontrer qu'il y a une alternative pour cette Région» a ainsi assuré Bruno Bonnell à France 3, comme un appel du pied à ses soutiens du MoDem.

PCF et LFI : Cécile Cukierman

A gauche toute, le Parti communiste français (PCF) et la France insoumise (LFI) ont décidé de faire liste commune dès le premier tour.

Pour la conduire, la conseillère régionale et sénatrice de la Loire : Cécile Cukierman (PCF). 

Agée de 44 ans, cette ancienne membre du bureau national de l'UNEF (1998 - 2000) avait déjà été choisie comme chef de file des communistes, lors des régionales de 2015.

Pour celles de 2021, son nom a été officialisé début mars. Les communistes et les insoumis n'excluent toutefois pas un ralliement avec les écologistes. Mais la candidate écolo, Fabienne Grébert, ne l'entend pas ainsi et exige de conserver la tête de liste.

Pôle écologiste : Fabienne Grébert

Elle reste - du moins pour le moment - ferme sur ses positions. 

Malgré les appels à l'union de la gauche, Fabienne Grébert, 56 ans, n'entend pas s'effacer ni devant l'union PCF/LFI, ni devant les socialistes.

«Pourquoi devrais-je me ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem ?», s’était ainsi interrogée la candidate du Pôle écologiste devant la presse le 16 mars dernier. «Est-ce que la notoriété d’un candidat ou d’une candidate suffit à se ranger derrière lui ? Nous ne sommes pas dans la politique spectacle», avait-elle ajouté.

En janvier dernier, dans les colonnes du Progrès, Fabienne Grébert avait par ailleurs expliqué ce qu'est le Pôle écologiste. 

«L'idée, avait-elle dit, est de créer un collectif fort, de porter un récit, la redirection écologique à la région, en se penchant sur les besoins essentiels de la population».

Debout La France : Gerbert Rambaud

Conseiller municipal à Vaugneray (Rhône), Gerbert Rambaud, 57 ans, sera, comme en 2015, le candidat de Debout La France dans la région.

Avocat en droit social, Gerbert Rambaud avait également porté les couleurs du mouvement de Nicolas Dupont-Aignan aux élections européennes de 2014 et 2019. 

Par ailleurs chroniqueur dans divers médias, l'homme est aussi connu pour avoir signé le livre «La France et l'islam au fil de l'histoire - Quinze siècles de relations tumultueuses» (Ed. du Rocher). 

Lutte ouvrière : Chantal Gomez

Elle «veut faire entendre le camp des travailleurs», comme cela est écrit sur sa liste.

Chantal Gomez, ancienne dessinatrice technique aujourd'hui retraitée de 64 ans, est la candidate de «Lutte ouvrière» aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.

Chantal Gomez avait déjà défendu les couleurs du parti trotskyste à diverses élections, dont les dernières régionales de 2015.

Si la candidate est bien consciente qu'elle n'a que très peu de chances de l'emporter, elle entend en tout cas tout faire «pour défendre ses idées», comme elle l'a indiqué à France 3.

L'occasion va également consister, a-t-elle affirmé, à dénoncer «des décennies de coupes budgétaires», lesquelles se font particulièrement sentir aujourd'hui, à l'occasion de la crise sanitaire.

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