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#SaccageParis : l'exécutif présente son plan pour améliorer la propreté, la droite parle de «bricolage»

La municipalité parisienne veut doubler le budget alloué à la propreté sur la mandature. La municipalité parisienne veut doubler le budget alloué à la propreté sur la mandature.[© JOEL SAGET / AFP]

Face à la déferlente de tweets #SaccageParis, la municipalité tient sa barre et présente ses solutions pour améliorer la propreté à Paris ce dimanche 15 avril dans le JDD. Du «bricolage d'urgence» pour les élus de l'opposition.

Impossible de passer à côté, tant les tweets mentionnant le saccage de la capitale ont été nombreux, parfois violents et malhonnêtes. Lors du Conseil de Paris de ce mois d'avril, l'opposition s'est emparée du sujet et a fustigé l'exécutif, qu'elle juge responsable de la situation. En face, Anne Hidalgo a rappelé les différents points de sa politique en faveur de la propreté, allouée d'un budget qu'elle souhaite doubler pour atteindre un milliard d'euros sur la mandature.

Mieux, la maire socialiste de Paris est revenue – par la voix de son adjointe chargée de la propreté et de l'espace public Colombe Brossel – sur l'une de ses promesses de campagne : la décentralisation de la compétence liée à la propreté de la ville aujourd'hui gérée par la mairie centrale aux 17 arrondissements. Une mesure qui devrait être, selon elle, mise en place «avant l'été».

Concrètement, il s'agirait de transférer directement les pouvoirs, les moyens et les effectifs alloués à la propreté aux maires d'arrondissement. «Ils seront pleinement décisionnaires [...] chargés de choisir où et quand nettoyer les rues.», explique Colombe Brossel au JDD, qui souhaite que ces derniers puissent également «passer les marchés avec les prestataires en matière de lavage des trottoirs, d'enlèvement des tags et des graffitis...».

Autres mesures : le doublement des équipes «urgences propreté», qui interviennent rapidement dès qu'un signalement leur est fait, et la création de «référents propreté» dans tout Paris. Les premières seront bientôt au nombre de deux par arrondissement, contre une seule aujourd'hui. Les deuxièmes seront répartis dans 125 quartiers de la capitale, chargés de gérer localement les questions de propreté et d'actionner les leviers nécessaires pour nettoyer et réparer ce qui doit l'être.

Par ailleurs, la municipalité parisienne a renouvelé son souhait de changer la loi, afin de permettre l'augmentation du tarif des amendes (rarement) infligées à ceux qui salissent Paris. Uriner sur la voie publique, jeter un mégot par terre ou encore déposer des cartons de déménagement dans la rue... Aujourd'hui, ces incivilités sont (certaines depuis peu) passibles de 135 euros d'amende. Anne Hidalgo voudrait multiplier jusqu'à dix fois leur montant selon la gravité des faits, mais se retrouve confrontée au refus de l'Etat.

La colère de la droite

Des annonces qui ne semblent pas satisfaire la droite parisienne, loin de là. «Du rafistolage, du bricolage dans l'urgence, c'est la méthode d'Anne Hidalgo pour éteindre l'incendie #saccageParis», a regretté ce dimanche le maire LR du 17e arrondissement Geoffroy Boulard, qui a demandé à «ne pas se fier au train de fausses mesures d'Anne Hidalgo reprenant des vieilles actions engagées sans succès par ses adjoints».

A tel point que le groupe Changer Paris, présidé par la maire du 7e arrondissement Rachida Dati, réclame la tenue d'un Conseil de Paris extraordinaire, entièrement dédié «aux questions de propreté, de salubrité, d'entretien et d'esthétique urbaine». Parmi leurs pistes de travail, il propose de «créer un poste d'adjoint à l'espace public», d'«ouvrir la réflexion sur l'externalisation de la collecte des déchets», de «lancer un plan d'investissement de 70 millions d'euros» ou encore d'«avoir recours à l'innovation».

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