En direct
A suivre

Valneva : que devient le vaccin issu d’un laboratoire français ?

La phase 3 des essais cliniques du vaccin de Valneva va débuter fin avril. La phase 3 des essais cliniques du vaccin de Valneva va débuter fin avril. [JUSTIN TALLIS / AFP]

Le laboratoire franco-autrichien Valneva, basé à Nantes, qui développe vaccin contre le coronavirus, a fait savoir qu’il négocierait pays par pays pour fournir des doses, faute d’accord conclu avec l’Union européenne.

Son candidat vaccin, VLA2001, avait montré des résultats plutôt encourageants à l’issue des phases 1 et 2 des essais cliniques. Dans un communiqué daté du 6 avril, le groupe déclarait : «VLA2001 a également été fortement immunogène avec plus de 90% des participants à l’étude développant des niveaux importants d’anticorps contre la protéine Spike du virus SARS-CoV-2 dans tous les groupes vaccinés.»

Les tests ont été effectués chez 153 adultes de 18 à 55 ans, divisés en trois groupes ayant chacun reçu deux doses du vaccin de différentes intensités (faibles, moyennes et fortes). Des résultats concluants ont été observés dans chacun des groupes.

VLA2001 est un vaccin inactivé : il contient des agents infectieux du virus qui ont été «tués», ou rendus inoffensifs par des produits chimiques, qui suscitent ainsi une production d’anticorps par l’organisme.

Face aux bons résultats obtenus lors des premières phases, Valneva prévoit de mettre en route la phase 3 de son étude clinique à la fin du mois d’avril.

Accord avec le Royaume-Uni mais pas avec l'UE

Cependant, c’est le Royaume-Uni qui devrait bénéficier en premier des doses du vaccin de la biotech nantaise. Valneva et le gouvernement britannique ont signé en septembre dernier un accord sur 60 millions de doses à livrer au second semestre de 2021, et émis une option pour 40 millions de doses en 2022, et 90 millions de doses supplémentaires entre 2023 et 2025. Le gouvernement britannique a décidé d’investir dans l’usine Valdena située en Écosse pour accélérer la production de vaccins.

Aucun accord n’a pour le moment été conclu avec l’Union européenne, et le laboratoire Valneva a fait savoir ce mardi 20 avril, qu’il souhaitait plutôt organisée des négociations bilatérales, pays par pays, et ainsi qu’il «ne donnerait plus la priorité aux discussions de fourniture centralisée actuellement en cours avec la Commission Européenne.»

«Nous avons consacré beaucoup de temps et d'efforts à essayer de répondre aux exigences du processus d'achat centralisé de la Commission Européenne. Malgré nos récents résultats cliniques, nous n’avons pas, à ce jour, fait des progrès significatifs ni conclu un accord d'approvisionnement, a indiqué Thomas Lingelbach, PDG du groupe, dans un communiqué. En conséquence, nous concentrons désormais nos efforts vers des États membres de l’Union Européenne et des parties intéressées en dehors de l’Union Européenne qui souhaitent inclure notre approche inactivée dans leur stratégie vaccinale.»

Les vaccins autorités dans l'Union européenne restent aujourd'hui Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités