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Déconfinement : le premier week-end de la phase 2, entre réjouissances et réticences

Le déconfinement est à la fois source de plaisir et de crainte pour les Français. [Bertrand GUAY / AFP]

Après un an de pandémie et trois confinements, les plaisirs de la vie d'avant ont des allures de privilèges, voire un petit goût d'interdit. En ce premier week-end de la phase 2 du déconfinement, les Français oscillent encore entre soif de liberté et crainte d'un retour à la normale précipité.

Du côté du gouvernement, on insiste  sur le fait que «les indicateurs sont au vert». En déplacement dans la Drôme, mardi 8 juin, Emmanuel Macron saluait le «succès» de la réouverture des terrasses, s'autorisant même une prophétie : «on ne va pas vers le sombre».

Une prédiction à laquelle de nombreux Français choisissent de croire avec bonheur. Les cafés et restaurants ont vu les clients revenir, y compris à l'intérieur depuis mercredi, les nageurs ont réinvesti les piscines et les athlètes suent de nouveau dans les salles de sport.

Mais il faut sans doute plus qu'une pinte de bière entre amis ou une après-midi au parc Astérix pour oublier le coronavirus. Au restaurant, le QR code à flasher par chaque client rappelle que l'on prend le risque d'être contaminé. A la piscine, la réservation est obligatoire pour espérer profiter des bassins et, le soir, il faut malgré tout être rentré chez soi avant 23h.

La pandémie n'est pas terminée et les Français conservent quelques craintes. Fin mai, un baromètre BVA pour RTL et Orange révélait ainsi que plus des deux tiers (67%) des interrogés préfèrent que le port du masque reste obligatoire à l'extérieur pour le moment.

Pour certains, les craintes sont si réelles qu'elles portent un nom : le syndrome de la cabane. Formalisé au printemps 2020, ce trouble de la réadaptation se caractérise par un sentiment d'angoisse à l'idée de retrouver son ancienne vie, très différente de celle du confinement. Après des mois d'isolement, ce qui semblait naturel et ordinaire doit parfois être réappris. A chacun son rythme.

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