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Baccalauréat : le contrôle continu va être renforcé

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a proposé de nouveaux aménagements concernant le Baccalauréat. [Geoffroy Van Der Hasselt / AFP]

Encore plus de contrôle continu. Après deux années d'examens perturbés par la crise sanitaire, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a présenté de nouveaux ajustements pour le Bac 2022.

Concrètement : les résultats obtenus par l'élève au cours de l'année seraient davantage pris en compte, et ce grâce à la suppression des évaluations communes (E3C). Ces sessions d'examens organisées en Première et en début de Terminale seraient remplacées par les moyennes générales de l'élève. Le poids des bulletins scolaires dans la note finale du Bac passerait donc à 40%, contre 10% actuellement. 

«L'esprit du nouveau baccalauréat serait ainsi renforcé, ce qui inciterait chaque élève à s'impliquer toute l'année dans ses apprentissages», a justifié le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. Les ajustements proposés seront étudiés par les organisations syndicales lors du Conseil supérieur de l'éducation (CSE) le 8 juillet. 

S'ils sont adoptés, le Bac se composerait donc, dans le détail, de 60% d'épreuves finales et de 40% de contrôle continu. Les épreuves finales comprendront l'oral et l'écrit de français, le grand oral, l'écrit de philosophie, et les écrits des deux enseignements de spécialité choisis en Terminale. Les moyennes retenues pour le Bac seront quant à elles celles d'histoire-géographie, de langues vivantes, d'éducation physique et sportive, de l'enseignement de spécialité abandonné après la Première, et de l'enseignement scientifique pour la voie générale et des mathématiques pour la voie technologique. Le poids des options devrait également être renforcé. 

de nombreuses critiques

Ces propositions interviennent après deux années d'épreuves annulées à cause de la crise sanitaire. Le Bac 2021 était ainsi composé à 82% de contrôle continu, encore plus pour les élèves ayant intégré à l'examen leur moyenne générale de philosophie. Selon les syndicats, ces circonstances exceptionnelles ont servi de «prétexte» à Jean-Michel Blanquer pour légitimer le contrôle continu.

Sauf que les critiques sont nombreuses. «La crise sanitaire a renforcé la place du contrôle continu dans le baccalauréat à titre exceptionnel», rappellent la Snes-FSU et la Snalc dans un communiqué commun. «Les personnels ont vu les conséquences tout au long de l'année : augmentation de la charge de travail, des pressions des familles sur les enseignants, dénaturation de nos métiers et augmentation des inégalités entre les élèves.» 

Se pose aussi la question de l'harmonie entre les établissements : certains sont réputés pour noter de manière plus sévère que d'autres, ce qui pourrait défavoriser des élèves. Des différences pointées du doigt par les syndicats, qui rappellent que derrière le Bac se cache un enjeu encore plus important : Parcoursup, où la sélection est déjà rude.  

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