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Baccalauréat 2023 : 5 conseils pour réussir les oraux de rattrapage

Ce mardi 4 juillet, les lycéens savent s'ils doivent passer les oraux de rattrapage du baccalauréat. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Après avoir surmonté les épreuves écrites et le Grand oral, les élèves de Terminale connaissent enfin les résultats du baccalauréat 2023, depuis ce mardi 4 juillet dès 8h. Pour certains, ils ne sonnent pas le début des vacances mais le retour aux révisions. Voici 5 conseils pour réussir les oraux de rattrapage prévus du 5 au 7 juillet.

Les épreuves de rattrapage s'adressent à tous les élèves dont la moyenne générale au baccalauréat se situe entre 8 et 9,99. Ils doivent alors choisir deux matières à défendre lors de ce «second tour», afin d'engranger suffisamment de points pour atteindre au moins 10 de moyenne générale. L'examen dure environ 40 minutes pour chaque discipline, avec 20 minutes de préparation et 20 minutes d'exposé.

Bien choisir ses matières pour le rattrapage

Selon Bertrand Galliot, professeur de mathématiques et directeur pédagogique du site de soutien scolaire Les Bons Profs, les lycéens ont tendance à choisir des matières «qu'ils aiment bien». Mais il estime que ce n'est pas la bonne stratégie.

La seule chose à considérer pour lui, c'est le nombre de points à rattraper. En règle général, Bertrand Galliot conseille de «comparer la note du bac à la moyenne de l'année» obtenue dans la même matière. La différence entre les deux doit permettre d'identifier là où il y a le plus de points à récupérer, selon les coefficients. Mais puisque cette année de nombreuses épreuves écrites ont été abandonnées pour privilégier le contrôle continu, le professeur propose de faire la comparaison avec les notes de l'année précédente.

«C'est une logique uniquement comptable, il faut être très stratégique, assure-t-il. Sachant que le coefficient des enseignements de spécialité est à 16, il y a potentiellement une grosse marge de manoeuvre à ce niveau-là. Ces matières seront sans doute beaucoup choisies par les élèves».

Opter pour des révisions ciblées

Les résultats du baccalauréat ont été révélés ce mardi et les oraux de rattrapage commencent dès ce mercredi. Autant dire que les élèves n'ont pas le temps de revoir tout le programme des matières choisies avant l'épreuve.

Bertrand Galliot conseille plutôt de se concentrer sur des sujets d'annales du baccalauréat, qui ont l'avantage, dans chaque matière, de mêler plusieurs chapitres du programme. Le professeur oriente notamment les lycéens vers les sujets zéro proposés par le ministère de l'Education nationale.

Ils regroupent des exercices types, représentatifs de ce qui est attendu d'un candidat à l'examen. «On fait un sujet et si on se rend compte qu'il y a un oubli, on peut se replonger dans ses fiches pour revoir ce point en particulier. Mais il ne faut pas se dire "je vais relire mes cours", prévient le professeur. C'est un travail qui a déjà été fait».

Mobiliser les acquis du Grand oral

En tant que juré du Grand oral du bac, Bertrant Galliot a été «assez impressionné» par la prestation de certains élèves. Puisque les rattrapages se dérouleront également à l'oral, il recommande aux candidats de «garder en tête tout ce qu'ils ont appris en termes de prise de parole».

Il ne faut pas avoir peur «d'intéragir avec l'examinateur, de répondre aux questions, de rebondir», ajoute-t-il. En veillant toutefois à ne pas confondre les deux épreuves : le Grand oral visait surtout à se présenter soi et son projet professionnel alors que, lors des rattrapages, il faut rapidement s'attacher à la discipline choisie et réaliser l'exercice demandé.

Optimiser le temps de préparation

A ce niveau, la marche à suivre est assez semblable à ce qui était préconisé pour la préparation du Grand oral. Pour tirer le meilleur parti du temps de préparation qui lui est accordé, le candidat a tout intérêt à «faire un brouillon sans trop rédiger».

«En 20 minutes, ils n'auront pas le temps de tout écrire, développe Bertrand Galliot. Selon la matière, il vaut mieux dresser les grandes lignes du plan, de manière très synthétique. On doit pouvoir le lire en un coup d'oeil. Il faut que l'élève se présente en sachant ce qu'il va raconter, mais sans lire ce qu'il y a sur sa feuille.»

S'épargner tout stress inutile

Ceux qui sont sujets au stress ne manqueront sans doute pas de ressentir une pointe d'anxiété le jour des épreuves de rattrapage. Afin de les apaiser, le directeur pédagogique du site Les Bons Profs leur assure que l'examinateur n'est pas là pour «les saquer».

C'est même plutôt l'inverse puisque, selon Bertrand Galliot, «la plupart de ces professeurs espèrent secrètement pouvoir donner les points qui manquent aux élèves qui se présentent». Aussi, l'enseignant conseille de participer activement à l'échange installé par le juré. «Si l'élève coince sur une question, l'examinateur essaiera par exemple de poser une autre question pour sauver le candidat».

Pour éviter de se mettre en situation de stress, il convient aussi de préparer, la veille si nécessaire, tous les documents à présenter le jour de l'épreuve. La convocation et la carte d'identité, entre autres. Bertrand Galliot conseille également de se munir d'une montre afin de pouvoir gérer son temps pendant l'épreuve. «Surtout pas de téléphone portable !», alerte-t-il.

Enfin, le professeur recommande, juste avant de passer devant le juré, de prendre quelques instants pour respirer, «se mettre en situation et chauffer sa voix». Il s'agit simplement de prononcer quelques phrases pour éviter que «les mots se coincent» au début de la prise de parole devant l'examinateur. «Cette voix bloquée, c'est souvent anxiogène pour les élèves, explique-t-il. On peut boire quelques gorgées d'eau avant de commencer pour y échapper. En général, les instants juste avant de commencer sont les plus difficiles. Une fois qu'on a commencé à parler, c'est bon». 

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