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Primaire écologiste : quelles différences entre Yannick Jadot et Sandrine Rousseau ?

Avec deux lignes politiques diamétralement opposées, Yannick Jadot et Sandrine Rousseau vont s’affronter du 25 au 28 septembre lors du second tour de la primaire écologiste afin de désigner le candidat EELV à l’élection présidentielle de 2022.

Au coude à coude à l’issue du premier tour de la primaire écologiste, avec 27,7% des suffrages pour Yannick Jadot et 25,14% pour Sandrine Rousseau, les deux adversaires entament une semaine décisive pour devenir la tête d’affiche des Verts en 2022.

«L’écologie de gouvernement» pour Yannick Jadot

Dimanche, après l’annonce des résultats du premier tour, l’eurodéputé Yannick Jadot, en place depuis 2009, a martelé à la tribune son désir de mettre en place «une écologie de gouvernement, prête à assumer ses responsabilités».

Une ligne politique qui poursuit celle de ses actions passées, même si cela doit créer la polémique au sein de son parti en s’affichant notamment à la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale au printemps dernier.

Il détone aussi sur des sujets où la gauche traditionnelle est souvent critiquée pour son manque de prise de position, à savoir la sécurité, le burkini ou encore le micro-entreprenariat.

Pourtant grandissime favori de cette primaire, Yannick Jadot est passé près d’une mauvaise surprise au premier tour tant le vote était serré. Il devra faire une nouvelle fois attention lors de son duel du deuxième tour face à une candidate décomplexée.

«L’écologie radicale» pour Sandrine Rousseau

Partisante d’une «écologie radicale», l’ancienne secrétaire nationale adjointe d’EELV prône une politique plus marquée à gauche que son adversaire, avec la défense du revenu d’insertion et d’une réforme de la fiscalité plus égalitaire.

Sandrine Rousseau se bat aussi pour «l’écoféminisme», une valeur fondamentale pour elle afin de lutter contre «le système de violence et d’assignation des femmes s’appliquant aussi sur la nature ou encore les classes populaires».

Elle aussi a créé la polémique dernièrement en affirmant, au sujet de l’accueil de potentiels terroristes afghans, que cela «permettrait aussi de les surveiller», ce qui a fait bondir une partie de la population française sur un sujet toujours brûlant.

En 2016, Sandrine Rousseau était à l’origine de la plainte d’agressions et d’harcèlement sexuel à l’encontre de Denis Baupin, alors député de Paris. Une affaire qui avait secoué la sphère médiatique du pays, un an avant le hashtag «Me Too» et qui avait conduit à la mise à l’écart de Sandrine Rousseau.

Très affectée par cet épisode, elle avait quitté la politique pour créer l’association «Parler» en 2017 afin de libérer la parole des femmes victimes de violences sexuelles.

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