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Paris : les braquages de bijouterie se multiplient dans la capitale

Une énième attaque. Les braquages de joailleries de luxe se multiplient dans la capitale depuis cet été, alors qu'une bijouterie du boulevard Malesherbes (8e) a été cambriolée ce mardi 5 octobre. Des affaires qui sont souvent rapidement élucidées.

Les faits se sont déroulés en plein jour, dans une petite boutique de bijoux anciens située au 92, boulevard Malesherbes (8e). Là, peu avant 15h, une homme seul muni d'une arme – qui s'avèrera être factice – fait irruption dans la boutique et tente de voler des bijoux. Face à lui, la commerçante ne se laisse pas impressionner et essaye de s'interposer.

«Il m'a frappée très violemment [...] et voyant qu'il redevenait violent, j'ai ouvert la porte et j'ai crié "police" sur le trottoir», explique-t-elle à CNEWS. Pris de peur, le voleur s'est alors enfui, emportant tout de même avec lui un butin estimé à 80.000 euros, aidé par un complice qui l'attendait dans une voiture volée.

Des attaques en série

C'est la cinquième attaque de joailleries depuis cet été à Paris. Fin juillet, un homme circulant avec une trottinette avait fait main basse sur un butin évalué à 2 millions d'euros dans l'enseigne Chaumet, près des Champs-Elysées. Il avait été arrêté dès le lendemain avec son complice.

Trois jours plus tard, deux hommes, munis d'un pistolet à impulsion électrique et d'une bombe lacrymogène, avaient pénétré dans la bijouterie Dinh Van, rue Vieille-du-Temple (4e). Ils s'étaient fait remettre sans violence des bijoux et du numéraire, un butin évalué à 400.000 euros, et avaient ensuite pris la fuite.

Le 7 septembre à nouveau, une bijouterie de l'enseigne Bulgari sur la place Vendôme avait aussi été dévalisée, pour un préjudice évalué à 10 millions d'euros. Deux membres de l'équipe de braqueurs avaient été interpellés le même jour par la police à la suite d'une course-poursuite.

Et plus récemment, une bijouterie située dans un immeuble de la place de la Madeleine (8e) avait été cambriolée en pleine nuit, par un homme seul qui a réussi à repartir avec un butin estimé à 100.000 euros.

Des interpellations quasi systématiques 

Un sentiment d'impunité toute relative pour ces voleurs, explique Matthieu Valet, le secrétaire national adjoint du syndicat indépendant des commissaires de police, qui assure que beaucoup d'entre eux «souvent issus du milieu des cités» ne se rendent pas compte que leurs actes auront des conséquences.

«C'est une source d’approvisionnement facile pour ces voyous [...] qui ont vu là "la poule aux oeufs d'or" en ce moment et qui ont le sentiment que c'est facile de "se faire" une bijouterie, mais derrière [...] ils ne voient pas la suite des choses : ils sont interpellés et ont des comptes à rendre à la justice», témoigne le syndicaliste.

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