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JO 2024 : la sécurité de l'événement au cœur des discussions et des inquiétudes

Les forces de sécurité intérieure (FSI) seront déployées en nombre durant l'événement. Les forces de sécurité intérieure (FSI) seront déployées en nombre durant l'événement.[© CHRISTOPHE SIMON / AFP ]

La sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024 s'annonce comme un enjeu majeur de son organisation. A tel point que la question est abordée dès aujourd'hui, alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin organisait ce lundi 25 octobre une réunion à ce sujet.

Au programme de cette réunion à laquelle ont assisté les grands chefs de la police et de la gendarmerie nationales, le préfet de police de Paris mais aussi le coordinateur national de la sécurité des Jeux olympiques, le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques ainsi qu'un certain nombre de représentants de tous les services : le choix des forces de sécurité déployées durant l'événement.

Et le moins que l'on puisse dire est que celles-ci seront en nombre, notamment en ce qui concerne la sécurisation de la cérémonie d'ouverture, qui aura lieu – pour la première fois – hors d'un stade, sur la Seine. L'hébergement, le transport et la restauration des forces de sécurité intérieure (FSI) déployées pendant tout au long de l'événement seront également à l'ordre du jour, selon des informations du Parisien.

D'ailleurs, le budget des JO consacré à la sécurité a déjà été revu à la hausse en décembre dernier : il s'élève désormais à 295 millions d'euros, alors qu'il était à 182 millions d'euros lors de la candidature de Paris. Mais à noter que si le comité d'organisation des JO aura la responsabilité de la sécurité des sites, toutes les missions de sécurité en extérieur seront assurées par les forces de l'Etat.

L'accent porté sur les cyberattaques

Et l'Etat ne veut rien laisser au hasard, sans compter que le président de la République Emmanuel Macron a promis des jeux «inoubliables». Parmi les principales menaces, le gouvernement prend très au sérieux le «risque cyber». Lors de cette réunion, le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace, a insisté sur l'importance de bien prendre en compte le sujet, rappelant qu'environ 3.500 alertes avérées avaient été vérifiées quotidiennement durant les JO de Tokyo.

Marc Boget estime en effet qu'il y a mécaniquement un «accroissement de la surface de vulnérabilité» des grands événements populaires et planétaires et liste un nombre incalculable des cibles possibles, parmi lesquelles «le blocage des ascenseurs ou des chronomètres mesurant les performances des athlètes», «le sabotage des installations électriques des stades» ou encore «le déclenchement d'alarme incendie toutes les heures pour empêcher telle ou telle équipe de dormir avant la compétition»...

Autres attaques possibles : celles visant directement tel ou tel athlète. Ce spécialiste de la cybersécurité évoque en effet la possible falsification des données médicales des sportifs, le dénigrement avec dénonciation de cas de dopage qui n'en sont pas ou encore le vol de la stratégie tactique de telle ou telle équipe... Et de réclamer qu'«un travail collaboratif soit mis en place en amont avec les services de renseignement et des hackers pour infiltrer les réseaux».

Et s'il assure que «la situation est sérieuse» et qu'«il ne faut plus perdre de temps», il s'est également félicité que la cybersécurité soit «une vraie priorité du président Macron et du ministre de l'Intérieur». Actuellement, il y a 7.000 enquêteurs cyber et leur nombre sera porté à 10.000 en 2022, a ainsi assuré le général Marc Boget.

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