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Yvelines : quelle est la Maison Zola inaugurée par Emmanuel Macron ce mardi ?

Le musée sera ouvert au public à partir du 28 octobre. Le musée sera ouvert au public à partir du 28 octobre.[© Maison Zola / Musée Dreyfus]

Le président de la République doit se rendre à Médan, dans les Yvelines (78), ce mardi 26 octobre, afin d'inaugurer le premier musée consacré à l'affaire Dreyfus, installé dans la demeure d'Emile Zola, qui fut un fervent défenseur de cet homme accusé à tort.

Un lieu de mémoire, qui revient sur l'histoire d'Alfred Dreyfus, victime d'une machination judiciaire et antisémite en 1894 alors qu'il était officier dans l'armée française, et sur celle de l'écrivain Emile Zola, connu dans cette affaire pour avoir tenu tête aux autorités de l'époque en signant le célèbre «J'accuse» publié dans L'Aurore. Il avait fallu attendre 8 ans avant que le capitaine soit réhabilité.

500 documents relatant l'Affaire Dreyfus

Là, dans cette maison qui fut celle d'Emile Zola à partir de mai 1878, le président de la République pourra découvrir les plus de 500 documents – tels que des objets, manuscrits, photographies, chansons, projections lumineuses, brochures, affiches et autres tracts... – répertoriés dans le musée pour perpétuer la mémoire de l'Affaire Dreyfus et présentés au public, à partir de ce jeudi 28 octobre.

Dix ans de travaux ont été nécessaires pour restaurer le site et lui redonner son cachet d'antan, dont le coût a été principalement assumé par l’homme d’affaires Pierre Bergé ainsi que la Fondation pour la mémoire de la Shoah, la Dilcrah et la Région Île-de-France. L'écrivain avait achetée cette maison en bord de Seine grâce aux droits d'auteur de L'Assommoir. En quelques années, il en avait fait un vaste domaine où il avait installé une ferme, avec un potager et des serres.

L'antisémitisme au cœur du musée

Dès son ouverture, le musée – baptisé «Maison Zola, musée Dreyfus» – recevra principalement des scolaires pour traiter des questions de «l’antisémitisme, du racisme et de l’exclusion, du fonctionnement de la justice, du rôle des médias et des réseaux sociaux, de la place des intellectuels en démocratie», a expliqué le président de l’association Maison Zola-Musée Dreyfus, Louis Gautier.

«"Dire" et "montrer" l’Affaire, c’est aussi s’interroger sur les questions vitales de la tolérance, de l’altérité, des droits des hommes et des femmes, de la laïcité, de la République et du rôle qui peut y être celui du citoyen», peut-on ainsi lire sur le site du musée, pointant du doigt le fait que les questions soulevées par l’Affaire Dreyfus «demeurent actuelles».

Ce n'est pas la première fois qu'un président de la République confirme par sa présence l'importance de ce lieu, puisqu'en 2002, pour le centenaire de la mort d'Emile Zola, Jacques Chirac avait rendu l'hommage de la Nation à l'écrivain, en insistant sur ses combats toujours actuels. Depuis sa mort en octobre 1902, un hommage lui est d'ailleurs rendu chaque année dans les jardins de sa maison.

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