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Sondage : 64% des Français sont contre la suppression du permis à points

D'après un sondage de l'Institut CSA réalisé pour CNEWS, dévoilé ce jeudi 28 octobre, 64% des Français sont contre la suppression du permis à points.

Cette mesure avait été proposée dimanche dernier par le polémiste Eric Zemmour, qui n'a toujours pas déclaré sa candidature à la présidentielle. 

Selon le sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, les Français semblent en désaccord avec cette proposition. Seuls 36% des répondants estiment qu'il faut supprimer le permis à point, entré en vigueur en 1992 en France.

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Les résultats détaillés montrent une certaine homogénéité dans les réponses, quel que soit le genre, l'âge, la catégorie socio-professionnelle ou le lieu d'habitation des répondants. Les catégories les plus opposées à la suppression du permis à point sont les femmes (67%), les 18-24 ans (72%), les CSP+ (66%) et les habitants de villes de 2.000 à 20.000 habitants.

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Les écarts sont plus marqués quand on observe la proximité politique des personnes interrogées. 61% des répondants proches de la France insoumise sont ainsi favorables à la suppression du permis à points souhaitée par Eric Zemmour, quand 80% des soutiens de La République en Marche y sont opposés. 62% des répondants se déclarant de droite sont également contre, soit près de 10 points de plus que ceux se positionnant à l'extrême-droite (53%).

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Sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Eric Zemmour s'est exprimé sur divers sujets liés à l'automobile. Il a ainsi déclaré vouloir «supprimer le permis à points», qu'il qualifie de «racket organisé par l'Etat». «Vous savez combien ça coûte un stage de récupération de points ? Déjà c'est infantilisant et ça coûte entre 250 et 300 euros, ça rapporte 75 millions d'euros, c'est du racket !», a-t-il lancé sur le plateau.

Selon lui, la baisse de la mortalité sur les routes est due «à l'amélioration des voitures, à la ceinture de sécurité à l'arrière» et non au permis à points. 

Une proposition qui fait débat

Sur le plateau de CNEWS, Bernard Darniche, porte-parole de l'association des Citoyens de la route, a dénoncé un système à points «déconnecté de la vraie vie». Selon lui, de nombreux actifs doivent tous les jours prendre leur voiture et rouler parfois «dans des endroits qu'ils ne connaissent pas». Même en étant de bonne foi, «il leur est impossible de ne pas perdre de points». Ce défenseur des automobilistes estime que trop de points sont perdus pour «3 ou 4km/h» et appelle à concentrer les efforts sur les délits routiers les plus graves.

La proposition d'Eric Zemmour a cependant fait bondir les acteurs de la sécurité routière. Sur RTL, le vice-président de la Ligue contre la violence routière, Jean-Yves Lamant, a affirmé que «c'est le permis à points, combiné avec les radars, qui a permis de diviser par deux le nombre de morts entre 2002 et 2012». Un constat partagé par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, qui dénombrait en 2017 plus de 85.000 vies épargnées «en un quart de siècle».

La candidat putatif Eric Zemmour s'est également déclaré favorable au retour au 90km/h sur les routes de France et à la fin de la limitation à 30km/h dans les centres-villes.

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