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Île-de-France : les vélos électriques Véligo désormais interdits aux livreurs

Un certain nombre de livreurs ont pris un abonnement Véligo pour réaliser leurs livraisons.[© Bertrand GUAY / AFP]

Alors qu'un certain nombre de livreurs à domicile ont fait du Véligo leur outil de travail, la Région a pris la décision de plafonner l'utilisation de ces vélos. Dès lors, il devient quasiment impossible de continuer à les utiliser comme véhicule de livraison.

Désormais, distance et durée d'utilisation sont limitées. Il n'est en effet plus possible de dépasser les 300 kilomètres par semaine, ni de réaliser plus de 70 trajets hebdomadaires avec le même vélo. Un nouveau règlement de service qui vise, sans les nommer explicitement, les livreurs à domicile. Certains d'entre eux avaient en effet trouvé, grâce à Véligo, un moyen efficace, peu coûteux et plus respectueux de l'environnement pour effectuer leurs livraisons.

Un usage réservé aux particuliers

Mais Véligo ne l'entend de cette oreille. Lancé en septembre 2019 par la Région Île-de-France, ce service de location longue durée avait pour premier objectif de mettre à la disposition des Franciliens des vélos électriques pour 6 ou 9 mois, afin qu'ils se fassent leur propre opinion sur la pratique du cyclisme en zone urbaine, et in fine, les convaincre d'acheter leur propre deux-roues.

Le slogan est d'ailleurs explicite : «Six mois pour tester le vélo électrique avant d'acheter le vôtre». Au total à ce jour, 30.000 Franciliens ont d'ailleurs déjà bénéficié de ce service destiné avant tout aux particuliers, dont le prix est compris entre 40 euros par mois pour un vélo classique, jusqu'à 80 euros par mois pour un modèle biporteur, triporteur ou rallongé.

Le nouveau règlement a été immédiatement dénoncé par la section francilienne du Collectif des livreurs autonomes de plateformes (CLAP), qui œuvre à la défense des livreurs «auto-entrepreneurs». Selon le collectif, la présidente de la région francilienne Valérie Pécresse avait assuré qu'elle allait «continuer à encourager l'utilisation des Véligo par les Franciliens», en les ouvrant notamment «à de nouveaux usages» tels que le vélo de fonction, «pour les collectivités, les entreprises et peut-être les livreurs».

Mais si la volonté de Véligo à terme est bien de faire évoluer les usages pour tenir «l'objectif ambitieux» de doubler la flotte de vélos disponibles, «pour atteindre les 40.000 vélos», il n'a jamais été question d'en accepter l'usage commercial. Chez Véligo, on assure que «de nouveaux services» sont en effet en cours de «développement» pour «des publics ciblés comme les lycéens, les entreprises ou les collectivités», mais sans mentionner les livreurs.

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