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Conflit sur la pêche : Paris réclame encore une soixantaine de licences à Londres

Plusieurs bateaux de pêche sont encore contraints de rester à quai. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Le gouvernement français continue de faire pression sur le Royaume-Uni pour obtenir les dernières licences de pêche qu'il réclame depuis plusieurs mois. Sur le plateau de CNEWS, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a fait le point sur la situation.

Samedi 11 novembre, le Royaume-Uni a accordé 23 nouvelles licences de pêche, un chiffre encore insuffisant pour Clément Beaune. «Il nous en reste quelques dizaines à obtenir, de l'ordre de 60», a-t-il déclaré ce lundi matin sur CNEWS.

Début novembre, la France avait obtenu «un peu plus de 60% des licences» auxquelles elle estimait avoir droit, contre «93%» aujourd'hui. Un résultat obtenu à coup d'ultimatums et de menaces de représailles.

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Le gouvernement travaille désormais avec les pêcheurs français pour obtenir les dernières licences réclamées, soit par un «dialogue» sur certaines licences soit par un «contentieux juridique sur d'autres», a précisé Clément Beaune.

La France avait menacé d'engager une procédure au niveau européen si elle n'obtenait pas de geste des Britanniques, qui ont fini par lâcher un peu de lest ce week-end. La Commission européenne avait fixé la date butoir du 10 décembre pour que Londres mette fin au litige.

Les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey, indépendantes en ce qui concerne la pêche, continuent elles d'accorder les licences au compte-gouttes.

Des pêcheurs passent à l'action

«Nous ne laisserons tomber aucun de ces pêcheurs», a assuré Clément Beaune. En novembre, la ministre de la Mer avait évoqué l'indemnisation de ceux qui n'obtiendraient pas leur licence, avec des «plans de sortie de flotte». Un choix dénoncé comme une abdication face aux Britanniques par certains professionnels.

Les pêcheurs des Hauts-de-France (nord), déçus de l'octroi par Londres de seulement 23 licences supplémentaires, ont annoncé samedi des «actions» contre les importations de produits britanniques.

En vertu de l'accord de Brexit signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques, à condition de prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques sont en désaccord depuis plusieurs mois, notamment au sujet des justificatifs à fournir.

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