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«Emmerder les non-vaccinés» : l'opposition fustige la sortie d'Emmanuel Macron

La présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, a pointé du doigt une «Macronie créant elle-même le chaos». [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Après avoir violemment pris à partie les non-vaccinés, Emmanuel Macron s’est mis à dos les membres de l’opposition, déjà fermement opposés au vote sur le pass vaccinal. Cette attaque frontale a mis un terme aux débats à l’Assemblée nationale, conduisant à une suspension de l’examen du projet de loi.

«Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça la stratégie», a expliqué le chef d’Etat dans un entretien accordé au Parisien.

Cette sortie a été vivement critiquée par les députés de l’opposition, qui ont décidé cette nuit de suspendre l’examen du projet de loi de pass vaccinal à l’Assemblée nationale. Comme ça avait été le cas lors de la première lecture du texte, le vote de ce dernier a été repoussé à ce mercredi 5 janvier à 15h en raison des nombreuses suspensions de séance et demandes de rappel au règlement formulées dans l’Hémicycle.

Après avoir requis la venue de Jean Castex pour défendre les propos tenus par le président de la République, les députes de l’opposition se sont résignés à ne pas voter ce projet de loi. A 2h du matin, le président de la séance, le député des Côtes d’Armor (LR) Marc le Fur, a décidé de lever la séance.

Christian Jacob, le président du mouvement Les Républicains, a fustigé l’attitude d’Emmanuel Macron et le texte porté à l’Assemblée, «qui a pour seul objectif d'emmerder les Français».

Dans la même lignée, le président des députés LR, Damien Abad, s’est opposé aux propos «indignes, irresponsables, méprisants» tenus par le chef d’Etat.

La présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, a pointé du doigt une «Macronie [créant] elle-même le chaos».

Un autre membre de la France Insoumise, Hugo Bernalicis, a rappelé une pratique de droit, celle de la suspension de session, finalement votée au bout de la nuit.

Bruno Bonnell, député LREM du Rhône, a toutefois défendu Emmanuel Macron en indiquant qu’il n’y avait pas eu «d’erreur du président».

Candidat à l’élection présidentielle, Eric Zemmour a critiqué la nouvelle expression du «mépris» du chef d’Etat envers les Français.

Marine-Le Pen, la députée du Pas-de-Calais et candidate à l’élection présidentielle, a également dénoncé la «violence» et la «vulgarité» des propos du président de la République.

Elle a donc été dans le sens des autres députés de l'opposition en se félicitant de la levée de la séance.

Invitée de CNEWS ce matin, la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse, a également fait part de son indignation, assurant que «l'insulte n'est jamais la bonne solution».

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