Il y a deux ans, la mission Chang’e 5 a permis de faire atterrir un appareil sur la Lune afin de récupérer des échantillons rocheux. Sur place, l’analyse a permis de confirmer la présence d’eau sur le satellite de la Terre.
Tout comme les missions Apollo il y a cinquante ans, la mission chinoise Chang’e 5 visait à rapporter des échantillons de sol lunaire sur Terre. L’atterrisseur s’est posé il y a deux ans, au nord d’Oceanus Procellarum, la zone volcanique la plus jeune à la surface de la Lune. Après quelques semaines, l’appareil a rapporté près de 2 kg de roche sur Terre.
China's lunar probe, Chang’e-5 lunar lander, detects in-situ moon surface water, lending new evidence to the dryness of satellite & as investigation of lunar water reserves to the building of manned lunar stations in the next decades. pic.twitter.com/gImxtq2NeX
— Ambassador Deng Xijun (@China2ASEAN) January 9, 2022
Cependant, ce n’est pas la seule chose que l’atterrisseur a effectué sur la Lune. En effet, l’engin a également profité de son passage sur notre satellite pour analyser la roche environnante. Lors d’une analyse spectroscopique de l’environnement, des traces de molécules d’eau ont été découvertes.
Une découverte qui vient confirmer les précédentes
Nous avions déjà découvert la présence d’eau sur la Lune, par le biais de précédentes missions orbitales notamment, ainsi qu’avec les différents échantillons rapportés sur Terre. Néanmoins, détecter de l’eau à travers une analyse sur place constitue un événement inédit.
Selon le spectromètre minéralogique, on a trouvé jusqu’à 180 parties par million (ppm) d’eau sous forme d’hydroxyle (OH) ou de molécule d’eau.
Les blocs analysés présentent de nombreuses cavités et auraient une origine volcanique souterraine. Pour les chercheurs, cela pourrait signifier qu’il y a une source d’eau souterraine en plus de celle liée aux minéraux du régolithe lunaire (couche supérieure composée de pierre et de poussière).
La NASA prépare d’ores-et-déjà une mission ayant pour objectif de sonder la présence d’eau sur la Lune. Le rover VIPER se posera sur la Lune en 2023 pour réaliser cette mission. Il y cartographiera et analysera la concentration de glace d’eau en temps quasi-réel.