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Télétravail : le gouvernement veut prolonger la règle des trois jours minimum pour deux semaines

Ces mesures, annoncées par la ministre du Travail, Elisabeth Borne, doivent encore être confirmées jeudi à l'issue d'un conseil de défense sanitaire. [Bertrand GUAY / AFP]

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a annoncé mercredi aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait de prolonger «pour encore deux semaines» la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine face au Covid-19, a rapporté le ministère à l’AFP.

La ministre a indiqué aux organisations patronales et syndicales que «la situation sanitaire, même si elle semble s'acheminer vers un plateau, ne paraît pas, à date, permettre une levée ou un relâchement immédiat des mesures en matière de télétravail», a-t-on ajouté de même source.

Ces mesures doivent encore être confirmées ce jeudi, à l'issue d'un Conseil de défense sanitaire.

«Un dernier coup de collier»

Depuis le 3 janvier, le protocole sanitaire en entreprise prévoit que les employeurs fixent «un nombre minimal de trois jours de télétravail par semaine, pour les postes qui le permettent». Cette règle avait initialement été mise en place pour trois semaines.

Lors de la réunion avec les partenaires sociaux, la ministre a dit espérer qu'il s'agirait d'un «dernier coup de collier» et que les indicateurs sanitaires permettraient ensuite de «rebasculer sur une recommandation (et non plus une obligation), avec une cible de deux à trois jours de télétravail par semaine», a encore indiqué le ministère.

Le patronat aurait souhaité que le gouvernement renonce à l'obligation sans attendre deux semaines supplémentaires.

«On regrette cette décision qui va peser sur certains secteurs de l'économie et sur le moral des collaborateurs. On aurait préféré une incitation à une contrainte», a réagi auprès de l'AFP un porte-parole du Medef.

Même son de cloche du côté de la Confédération des PME. «Les entreprises, franchement, jouent le jeu, et aussi bien salariés qu'employeurs sont usés par cette situation (de télétravail obligatoire, NDLR). Nous aurions aimé passer de l'obligation à l'incitation», a souligné auprès de l'AFP le président de la CPME, François Asselin.

Avant les mesures renforcées début janvier, le protocole prévoyait une simple «cible» de deux à trois jours par semaine. Aménagé à plusieurs reprises, ce document de référence avait imposé pendant plusieurs mois le télétravail comme une règle à compter d'octobre 2020. Pendant plusieurs mois, il avait été «porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l'ensemble de leurs tâches à distance».

Malgré les consignes gouvernementales renforcées, le télétravail n'a pas progressé de façon notable début janvier, selon un sondage Harris interactive pour le ministère du Travail publié la semaine dernière.

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