Alors que les derniers sondages la plongent à 1,5% d’intentions de vote, soit au même niveau que Philippe Poutou, Anne Hidalgo continue inlassablement d’afficher son optimisme.
«Tout est possible, y compris le fait que je sois très largement au-dessus » des résultats que lui prédisent les sondages explique-t-elle à la presse.
« Il y a 47% des Français qui n’ont pas pris leur décision et 10% des gens qui décident dans l’isoloir» abondait le porte-parole de la candidate socialiste Patrick Mennucci hier sur CNEWS.
Rassemblées au cirque d’Hiver à Paris, ses soutiens tenteront eux aussi d’arborer le sourire devant les caméras. Martine Aubry et Bernard Cazeneuve sont annoncés pour donner du poids à ce dernier grand meeting.
Un retour qui s'annonce tendu
Si l’heure n’est pas encore au bilan, le moral est tout de même en berne dans les troupes et surtout le constat amer. Depuis le lancement de sa campagne, la maire de Paris n’a fait que perdre des points. Ses propositions n’ont pas été entendues et les quelques volte-faces, notamment sur la question des primaires, ont renvoyé une image d’amateurisme.
Mais le chemin de croix risque de durer pour l’édile socialiste. A l’Hôtel de ville de Paris l’opposition l’attend de pied ferme. Le groupe écologiste, qui siège dans la majorité, promet lui aussi son lot de tensions. Les Verts ont d’ailleurs annoncé récemment la couleur en publiant 10 «points d’alerte» en matière d’urbanisme. Et il y a toujours les dossiers brulants comme le mécontentement sur la propreté, les consommateurs de crack ou encore le temps de travail des agents que la justice vient de déclarer trop faible.
Au parti socialiste, le retour des chapelles semble d’actualité. Le Premier secrétaire Olivier Faure doit déjà composer avec l’ombre de l’ancien président François Hollande qui veut, une nouvelle fois, tenter un retour politique. Jean-Christophe Cambadélis a de son côté lancé un «pôle social-démocrate». Si son faible score se confirme au premier tour de l’élection présidentielle, Anne Hidalgo risque de ne pas trouver beaucoup de place dans ce jeu de recomposition de la gauche. Loin d’être un soulagement, la fin de la campagne présidentielle annonce donc une nouvelle phase de vives turbulences pour Anne Hidalgo.