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Assassinat de Samuel Paty : Gérald Darmanin réagit à la plainte déposée par la famille contre l'administration

Ce jeudi, Gérald Darmanin a réagi à la plainte déposée la veille par la famille de Samuel Paty auprès du parquet de Paris contre l'administration pour «non-assistance à personne en péril et non empêchement de crime», après l'assassinat de l'enseignant en octobre 2020.

Le ministre de l'Intérieur a dit comprendre le choix de la famille mais a estimé que «l’État n'aura pas à rougir» de son action dans cette affaire.

«Il faudra et c'est normal que l’État dise tout ce qu'il a pu faire et il n'aura pas à rougir de ce qu'il a fait», a déclaré le ministre de l'Intérieur sur BFMTV, avant que l'information soit reprise par l'Agence France-Presse.

Le ministre appelle à «ne pas se tromper de cible»

Auparavant, le ministre a répété «comprendre la volonté» de la famille «de connaître toute la vérité», tout en assurant que les autorités n'ont «rien à cacher».

Défendant les services de renseignement, il a rappelé que l'assassin de Samuel Paty, Abdoullakh Anzorov, dont le compte Twitter avait été signalé dès l'été 2020 à la plateforme Pharos, «n'était connu par aucun service de renseignement» et qu'il s'était «autoradicalisé en quelques jours» .

Gérald Darmanin a également appelé à «ne pas se tromper de cible»: «ceux qui ont tué Samuel Paty, ce sont les islamistes radicaux».

L'administration «fautive»

Dans sa plainte, la famille a considèré l’administration comme «fautive» de n’avoir pas protégé le professeur, assassiné à l’automne 2020 par un jeune islamiste d’origine tchétchène, avait annoncé mercredi à l'Agence France-Presse (AFP) leur avocate, Virginie Le Roy, confirmant une information de Libération.

«Il est indispensable que toute la lumière soit faite et que la famille de Samuel Paty obtienne la vérité. Cela passe nécessairement par un examen attentif et indépendant des moyens préventifs mis en œuvre par les agents de l’Etat», avait indiqué Me Virginie Le Roy .

«Je demande également qu’une enquête parlementaire soit diligentée», avait-t-elle ajouté.

L'EDUCATION NATIONALE ET LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT CONCERNÉS

Cette plainte vise l’Éducation nationale et les services de renseignement français, et par conséquent le ministère de l’Intérieur, qui n’ont pas «privilégié» la piste d'un attentat malgré toutes les informations dont ils disposaient.

«Préalablement à la présente plainte, la famille de Samuel Paty a questionné les ministères concernés et leur a demandé la transmission de plusieurs informations et documents, elle n'a obtenu aucune réponse», précisait la plainte.

«Des fautes ont été commises tant du côté de l'Éducation nationale que du côté du ministère de l'Intérieur, sans lesquelles Samuel Paty aurait pu être sauvé», avait en outre indiqué Me Virginie Le Roy.

L’enquête, conduite par des juges antiterroristes, avait permis de mettre en lumière des failles qui auraient pu éviter l’assassinat du professeur, telles que l'insuffisance des mesures de protection adoptées pour protéger Samuel Paty, le mauvais traitement d'au moins un signalement clé, les analyses complètement fausses ou encore l'inaction fautive.

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