En direct
A suivre

Présidentielle 2022 : Jean-Christophe Cambadélis appelle le PS à s'auto-dissoudre

«Ce n'est pas Mélenchon qui est responsable de notre score, c’est nous qui sommes responsables du score de Mélenchon.», estime l’ancien du PS[THOMAS SAMSON / AFP]

L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis appelle le PS à se dissoudre et demande à l'actuel Premier secrétaire Olivier Faure, de démissionner, pour permettre «la création d'un autre parti», après l'échec d'Anne Hidalgo au premier tour.

Dans une interview publiée mercredi dans le Parisien, Jean-Christophe Cambadélis estime notamment que le Parti socialiste doit «annoncer, lors du prochain conseil national du 19 avril, qu’on changera tout» et surtout «la tenue, à l’automne, d’un congrès d’autodissolution pour la refondation». Selon lui, le Premier secrétaire Olivier Faure, qui a lui a succedé en 2017, «doit annoncer qu’il va démissionner (...). Cela serait une bonne chose pour son élection législative et aussi pour la crédibilisation de la refondation».

Un parti social-démocrate

«Il faut une refondation et la création d'un nouveau parti, un parti social-démocrate et populaire», a abondé l'ex-Premier secrétaire, qui a lancé fin mars un «pôle social-démocrate» destiné à rassembler pour un changement majeur à gauche après les élections présidentielles et législatives.

Concernant le score de 1,75% de la maire de Paris, il a estimé que «le PS et la candidate Anne Hidalgo n'étaient pas prêts. Le courage ne peut pas tout. Anne Hidalgo ne pouvait pas changer le plomb du PS en or de l’espoir». 

Il ajoute que «ce n'est pas Mélenchon qui est responsable de notre score, c’est nous qui sommes responsables du score de Mélenchon. Tant que nous ne nous serons pas refondés, Jean-Luc Mélenchon semblera un moyen de défendre l’honneur de la gauche».

Battre Marine Le Pen

A l’approche du second de la présidentielle et des législatives, l’ancien du PS reste cela dit pragmatique : «si Marine Le Pen gagne, il faut un front uni des gauches, un candidat commun par circonscription», a-t-il concédé. «L’objectif, c’est la cohabitation. Si Emmanuel Macron gagne, ce que je souhaite, c’est la nature de l’opposition qui est en jeu. Soit une opposition frontale, soit une opposition responsable. Pour cela, il vaut mieux décider à la base, au cas par cas en laissant faire les fédérations».

En attendant, «l’agenda de ces quinze jours c’est battre Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron», a-t-il insisté. Jean-Christophe Cambadélis appelle à ce que «tous les leaders de gauche organisent un meeting commun pour battre Marine Le Pen et voter en faveur d’Emmanuel Macron». Reste à voir si les militants PS l’entendrons de cette oreille.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités