En direct
A suivre

Législatives 2022 : quel avenir pour la Nupes ?

Le troisième homme de la présidentielle a proposé de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, laissant éclater au grand jour des dissensions qui couvaient. [B. GUAY / AFP]

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a-t-elle du plomb dans l'aile ? Moins de vingt-quatre heures après le second tour des élections législatives, le Parti socialiste, EELV et le PCF ont déclaré ce lundi refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale. De quoi (déjà) poser la question de la viabilité de la coalition de gauche ?

Les beaux jours de la Nupes sont-ils déjà passés ? La question se posait ce lundi 20 juin après que le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste français ont déclaré refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, le troisième homme de la présidentielle a ainsi proposé de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, sauf que ses alliés lui ont rappelé que l'accord de coalition signé début mai prévoit des groupes distincts.

«Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale», a notamment déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS, qui a négocié l'accord avec LFI.

«Pas question de se fondre dans un groupe unique», a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. «Avoir un groupe propre est un des éléments de l'accord, nous avons toujours été clairs à ce sujet», a de son côté renchéri auprès de l'AFP Igor Zamichiei, numéro 2 du PCF, parti d'accord en revanche avec le principe d'un intergroupe.

De premières fractures pour une alliance fragile

Des premières fractures donc et qui, en creux, ont posé d'emblée la question du futur de la coalition. Pour autant, à y regarder de plus près, des divergences entre les différentes formations se sont déjà fait jour. Récemment, Yannick Jadot avait ainsi laissé sous-entendre que l'alliance pourrait ne pas durer. 

«Moi, je ne suis pas mélenchoniste, ça ne vous a pas échappé, mais je suis écologiste. Nous avons des différences, mais quand on voit les urgences, cette coalition offre un avenir à la France.» avait-il argué.

Même chose pour Olivier Faure. Le patron du PS s'est aussi distancé la semaine dernière de Jean-Luc Mélenchon sur certains sujets comme celui de la police. «Je ne dirai pas que la police tue, je ne l'ai pas dit. Ça, c'est l'expression de Jean-Luc Mélenchon, mais je ne dis pas non plus qu'il n'y a rien et qu'il n'y a pas de sujet», avait-il déclaré le 15 juin dernier sur France Inter.

De son côté, la France insoumise craint «une guerre de succession douloureuse», voire une implosion de la Nupes, a-t-on indiqué de source anonyme à Europe 1

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités