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Paris : «top départ» du stationnement payant pour les deux-roues motorisés

Le jour J se rapproche pour les propriétaires de deux-roues motorisés. Au 1er septembre 2022, ils devront en effet s'acquitter d'un ticket de stationnement pour se garer à Paris. Pour cela, la municipalité parisienne a annoncé ce mardi 21 juin l'ouverture prochaine d'un site dédié pour s'enregistrer.

Le stationnement payant pour les deux-roues se concrétise un peu plus. Dans quelques jours, ce lundi 27 juin, un site dédié sur paris.fr va ouvrir pour que les propriétaires de deux-roues qui souhaiteraient continuer à se garer dans l'espace public parisien puissent référencer leur moto ou scooter. Il s'adresse notamment aux Parisiens, qui voudront bénéficier du tarif résidentiel.

«C'est le top départ du stationnement payant des deux-roues motorisés», s'est félicité ce mardi David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la transformation de l'espace public.

Sur ce site, relié à France Connect, tous les propriétaires de deux-roues pourront enregistrer rapidement et facilement leur véhicule, afin de bénéficier – s'ils en ont le droit – du tarif résidentiel, de la carte réservée aux personnes en situation handicap ou des forfaits réservés aux professionnels

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Y compris ceux qui possèdent un scooter ou une moto électrique, qui devront s'enregistrer s'ils veulent bénéficier de la gratuité. Une démarche qui ne les exonérera pas de prendre un ticket à l'horodateur ou de s'enregistrer sur l'application.

Des tarifs moitié moins chers que pour la voiture

Côté tarifs, ils n'ont pas évolué par rapport à ce qui avait été annoncé. C'est-à-dire «moitié moins cher que pour le stationnement des voitures», explique l'élu écologiste.

Il faudra donc compter 3 euros de l'heure dans la zone 1 (du 1er au 11e arrondissement), et 2 euros de l’heure dans la zone 2 (du 12e au 20e arrondissement) pour les visiteurs. 

Pour les résidents parisiens, il faudra s'acquitter d'un abonnement à 22,5 euros par an ou 45 euros pour 3 ans. Abonnement auquel il faudra rajouter 0,75 euro par jour, ou 5,25 euros pour la semaine. 

Un pass pour les non-résidents

«Nous avons également mis en place un pass 2RM, afin d'accompagner les non-Parisiens qui utilisent leur moto ou scooter pour aller à Paris», a rappelé David Belliard, qui explique qu'il s'agit d'un abonnement dans un parking privé «dit de référence», logiquement «celui qui se trouve le plus proche de leur lieu de travail», à un prix annuel moins cher que les tarifs pratiqués en surface.

Des «tarifs privilégiés» selon lui, qui seront accessibles «dans plusieurs dizaines de parkings privés» dans un premier temps, environ 40, puis dans 90 parkings «dans quelques semaines». Et ce, dans l'objectif d'atteindre «140 parkings partenaires» à terme.

En ce qui concerne la verbalisation, un avenant a été signé avec les deux opérateurs déjà sous contrat avec la Ville de Paris – Streeteo et Urbis – pour le contrôle du stationnement des voitures. A pieds, «parce que les deux-roues motorisés ne possèdent qu'une seule plaque», les équipes de ces opérateurs seront donc chargés de verbaliser si besoin.

Pareil que pour les tarifs, en cas de non-respect du paiement de stationnement, les forfaits de post-stationnement (FPS) – équivalent d'une amende – seront deux fois moins chers que pour les voitures. Avec un FPS de 37,5 euros en zone 1 et 25 euros en zone 2.

Si David Belliard souligne qu'il est impossible à ce stade de savoir si la mise en place du stationnement payant à Paris va changer les comportements, ou si cela va permettre de rapporter gros à la municipalité, il se réjouit du lancement de cette mesure «qui va dans le sens de l'histoire» au 1er septembre prochain.

«C'est un sujet qui a longuement fait débat, et qui fera sans doute encore longuement débat. Mais c’est exactement dans la logique de la politique que nous sommes en train de mener, de vivre dans un quotidien décarboné, de mieux utiliser l’espace public et de réaliser ce pour quoi nous avons été élus», a-t-il conclu.

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