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Prisca Thevenot : «la prison reste dans beaucoup de cas une école de la récidive»

Invitée mercredi 24 août dans La Matinale de CNEWS, Prisca Thevenot, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole de Renaissance, est revenue sur la polémique liée à l'affaire «Kohlantess» du 27 juillet dernier. «La prison reste dans beaucoup de cas une école de la récidive», a-t-elle dit.

La députée des Hauts-de-Seine, Prisca Thevenot, était l'invitée de La Matinale ce mercredi.

Interrogée sur l'organisation du programme «Kohlantess», un Koh Lanta revisité organisé en plein coeur du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), elle a fustigé : «la prison reste encore, dans beaucoup de cas, une école de la récidive. Un lieu où il fait bon à prendre à comment devenir un grand déliquant, un grand bandit». 

En effet, la porte-parole du groupe Renaissance a déploré qu'un tel événement soit organisé au sein même d'une prison, pointant du doigt «les enjeux» oubliés de la détention.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, à lui aussi été la cible de nombreuses critiques. En déplacement mardi dans la prison voisine de Fleury-Mérogis, le garde des Sceaux a affirmé n'en a n'en avoir «jamais été informé», pointant une «initiative du directeur de la prison avec l'organisateur».

«Si j'avais su qu'une compétition de karting était organisée, j'aurais mis un veto très clair (...) Jamais je n'ai été informé», a assuré le ministre lors d'une séance de micros tendus devant le centre pénitentiaire de l'Essonne et qui avait ajouté : «je vais vous dire quelque chose de très simple : pour moi, la prison c'est la sanction et la réinsertion. Dans ces images, il n'y a ni sanction ni réinsertion».

Des déclarations en cohérence avec le rapport rendu public mardi soir, qui précise que le choix des activités a été géré directement «entre l'association organisatrice et l'établissement pénitentiaire» et «ni la direction de l'administration pénitentiaire, ni le cabinet du garde des Sceaux n'avaient une connaissance des modalités précises de l'activité 'Kohlantess'».

Le rapport établit indique par ailleurs que «'Kohlantess' n'a absolument pas été financée par l'administration pénitentiaire» et avait un but «purement caritatif», et que 2.700 euros ont été reversés par l'établissement pénitentiaire à trois associations.

A noter qu'à la suite de ce compte rendu, le garde des Sceaux a indiqué «prendre une circulaire pour fixer clairement les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison» et ces derniers «devront désormais tous être soumis à une validation expresse de la direction de l'administration pénitentiaire».

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