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Crack à Paris : les riverains de la porte de la Villette dénoncent une «hausse inquiétante» des agressions

Les riverains réclament la fermeture du square de la porte de la Villette. Les riverains réclament la fermeture du square de la porte de la Villette. [© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Depuis près d'un an, les riverains de la porte de la Villette (19e) continuent de dénoncer les agressions physiques et verbales qu'ils subissent, victimes des toxicomanes installés là. Aujourd'hui, ils déplorent une «hausse inquiétante» de ces faits visant «les jeunes femmes et les mineurs».

Près d'un an après le déplacement, le 24 septembre 2021, des consommateurs de crack depuis les Jardins d'Eole (18e) vers le square de la porte de la Villette (19e), les riverains assurent vivre un enfer, victimes de ces toxicomanes en grande déshérence. Selon eux, ces derniers n'hésiteraient plus à s'attaquer aux femmes et aux plus jeunes.

«Hausse très inquiétante de l'agressivité»

«Nous constatons une hausse très inquiétante de l'agressivité des toxicomanes et dealers autour du square Forceval», a fait savoir ce mercredi 7 septembre le collectif de riverains Villette Village dans un communiqué, faisant état d'«agressions verbales à caractère sexuel» visant de jeunes filles mineures ou encore de l'agression d'une opticienne dans son magasin.

Dernière attaque en date relevée par le collectif : «Ce matin à 8h50, un toxicomane s'est assis sur la capot de la voiture d'une riveraine afin de la contraindre à lui donner de l'argent. N'obtenant pas satisfaction, il a craché sur le véhicule puis, se levant, a sorti ostensiblement son pénis». Une «agression sexuelle», selon les riverains.

Interpellant la préfecture de police de Paris à ce sujet sur les réseaux sociaux, les habitants du quartier réclament la fermeture pure et simple de ce square, qui compte environ 200 consommateurs de crack présents au quotidien pour une cinquantaine de tentes.

Un plan anti-crack présenté en septembre

Jugée prioritaire par le ministre de l'Intérieur, la lutte contre la consommation et le deal de crack doit s'intensifier à Paris dans les prochaines semaines, alors qu'un nouveau plan anti-crack doit être présenté ce mois-ci. Le 24 août dernier, Gérald Darmanin avait en personne demandé au nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez de «livrer bataille contre ce fléau».

«Le crack demeure le plus grand sujet de Paris, et pas seulement de la place Auguste Baron», avait-il alors déclaré, soulignant qu'il allait «falloir frapper beaucoup plus fort», et ce, malgré l’interpellation de 128 individus entre le 20 juillet et le 20 août, ainsi que la saisie de davantage de crack en 15 jours que sur la totalité de l'année 2021. «Le crack n'a pas besoin d'être réduit mais anéanti», avait-il alors lancé.

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