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Justice : le gourou «Zeus» condamné à 18 ans de réclusion criminelle

L’octogénaire, qui nie les faits, s’était muré dans le silence pendant les débats. [LOIC VENANCE / AFP]

Claude Alonso, gourou de 81 ans qui se faisait appeler «Zeus» au sein d’une secte ésotérique, a été condamné à dix-huit de réclusion criminelle pour abus de faiblesse et viols aux dépens de cinq victimes, dont sa fille.

Jugé depuis lundi à Bordeaux pour viols et abus de faiblesse, Claude Alonso, 81 ans, qui régnait sous le nom «Zeus» au sein d’une micro-secte à Gujan-Mestras (Gironde), a été condamné ce vendredi 23 septembre à dix-huit de réclusion criminelle. Une peine assortie d’une période de sûreté de neuf ans.

Dans sa propriété, l’ancien agent immobilier avait fondé une secte ésotérique, recréant un univers inspiré de la mythologie grecque avec temple, trône, sceptre et portraits à son effigie. Il vivait entouré de ses adeptes, des femmes affublées de noms de déesses grecques qu’il transformait en esclaves sexuelles. 

Les victimes se voyaient imposer des «travaux sexuels», destinés à lui procurer un orgasme «parfait» pour le recharger en énergie et «sauver l'humanité». Pour parvenir à ses fins, il faisait boire à ses victimes un mélange de vin sucré et de Lexomil, un tranquillisant.

Leur était également administré un mélange de menstruations et du propre sperme de Claude Alonso.

Signalement à la Miviludes

C’est le signalement d’une victime à la Miviludes (l’organe de lutte contre les dérives sectaires) en 2013 qui avait conduit à l’ouverture d’une enquête et à la mise en examen du gourou.

Claude Alonso a violé «psychisme et corps pendant plus de douze ans», «volant les ressources financières et intellectuelles» de ses victimes par son «imagination débordante, mise au service de son narcissisme et de sa mégalomanie», a souligné dans son réquisitoire l'avocat général Xavier Chavigné, qui avait requis une peine de 18 ans de réclusion.

L’octogénaire, qui nie les faits, s’était muré dans le silence pendant les débats. «Vous voulez faire de M. Alonso un exemple de gourou de secte (...) C'est de la manipulation perverse, peut-être, mais en aucun cas du viol !», a plaidé de son côté l'avocat de l'accusé.

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