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Thibault de Montbrial sur l'insécurité à Nantes : «La maire dit que c’est la faute de l’Etat, mais l’Etat ne peut pas tout»

Invité de la Matinale de CNEWS ce vendredi 30 septembre, Thibault de Montbrial, président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure, est revenu sur l'insécurité à Nantes.

Une insécurité qui ne fait que grimper. Après plusieurs agressions et le viol d’une jeune femme survenue le week-end dernier, la ville de Nantes fait face à une insécurité sans précédent. Invité de la Matinale de CNEWS ce vendredi 30 septembre au matin, le président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure, Thibault de Montbrial, a salué les efforts de l’État dans la lutte contre la délinquance.

Pour contrer la montée de la violence, des renforts ont en effet été envoyés sur place pour mener «de nombreuses opérations de police» dans la métropole. Parmi eux se trouve la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.

«On voit qu’il y a vraiment un problème de perte de contrôle. La maire dit que c’est la faute de l’État. Cependant, l’État ne peut pas tout. Le ministère de l’Intérieur a bien réagi, la CRS 8 a été envoyée, il y a des renforts, il y a eu 70 policiers de plus depuis quelques mois, on ne peut pas critiquer tout le temps l’État», a souligné Thibault de Montbrial. 

Le rôle de la police municipale «minimisée» par la maire

«Quand on entend Madame Johanna Rolland (maire de Nantes, ndlr) finir par dire que cela n’est pas le rôle de la police municipale d’empêcher les viols, je voudrais d’abord lui rappeler les termes de l’article 73 du code de la procédure pénale, mais surtout c’est lunaire. La police municipale est là pour protéger les gens», a-t-il ajouté.

En effet, l’article en question stipule que «dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche».

«Lorsque la personne est présentée devant l'officier de police judiciaire, son placement en garde à vue, lorsque les conditions de cette mesure prévues par le présent code sont réunies, n'est pas obligatoire dès lors qu'elle n'est pas tenue sous la contrainte de demeurer à la disposition des enquêteurs et qu'elle a été informée qu'elle peut à tout moment quitter les locaux de police ou de gendarmerie. Le présent alinéa n'est toutefois pas applicable si la personne a été conduite, sous contrainte, par la force publique devant l'officier de police judiciaire», peut-on aussi lire.

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