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Crack à Paris : le campement du square de la porte de la Villette démantelé, 159 personnes évacuées

Un an après le déplacement, le 24 septembre 2021, des consommateurs de crack depuis les Jardins d'Eole (18e) vers le square de la porte de la Villette (19e) à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce campement où vivaient des dizaines de toxicomanes a été démantelé ce mercredi 5 octobre.

Une solution «provisoire» qui a duré plus d'un an. Des consommateurs de crack viennent d'être évacués ce mercredi du square de la porte de la Villette, aussi appelé square Forceval (19e), où ils avaient été parqués sur ordre du ministère de l'Intérieur le 24 septembre 2021.

Près de 1.000 policiers sont mobilisés pendant vingt-quatre heures, à la fois pour mener à bien l’opération, mais également les jours suivants pour sécuriser les différents secteurs stratégiques et ainsi éviter la reconstitution d’un autre point de fixation, a confié à CNEWS une source du ministère de l’Intérieur.

159 personnes évacuées ce mercredi

Selon nos informations, une centaine de personnes étaient présentes ce mercredi matin, contre habituellement pas loin de 200 personnes qui y résident la nuit. La population peut monter jusqu'à 400 personnes la journée avec les trafiquants et les consommateurs.

Au total, 159 personnes ont été évacuées ce mercredi matin. Dans le détail, selon le bilan dévoilé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 63 personnes ont «mises à l'abri» et 5 «hospitalisées», 52 étrangers en situation irrégulière ont été «interpellés pour être placés en rétention» en vue de leur expulsion et enfin, 39 personnes ont été «interpellées, pour être présentées à la justice».

LA situation était devenue infernale

La veille, ce mardi soir, la rumeur d'une évacuation avait déjà fait le tour des dealers – plus communément appelés les «modous» – mais aussi des consommateurs, qui avaient déjà empaqueté leurs affaires pour ne pas risquer d'être évacués contre leur gré. D'ailleurs, ces derniers jours, de nombreuses tentes avaient déjà disparu.

Signe annonciateur de ce démantèlement ? C'est possible, tant les bruits qui couraient faisaient état d'une dispersion des consommateurs un peu partout sur le territoire français, afin qu'ils ne puissent plus se retrouver et reformer un campement dans un autre territoire parisien ou de petite couronne.

Ce démantèlement n'est finalement une surprise pour personne, tant la situation était devenue infernale pour les riverains et les commerçants. La goutte d'eau ? Sans doute l'agression d'un homme de 92 ans aujourd'hui entre la vie et la mort, alors qu'il se rendait chez son fils. En outre, le nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait promis le 25 septembre dernier de «fermer cette scène ouverte de consommation» de crack.

«Le crack demeure le plus grand sujet de Paris, et pas seulement de la place de la porte de la Villette», avait d'ailleurs affirmé Gérald Darmanin, le 24 août dernier, déclarant qu'il allait «falloir frapper beaucoup plus fort» et mandatant Laurent Nuñez de lui faire des propositions et lui présenter au plus vite un nouveau plan crack. «Le crack n'a pas besoin d'être réduit mais anéanti», avait alors lancé le ministre de l'Intérieur.

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