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Pénurie de carburants : jusqu’à quand cela va-t-il durer ?

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur les cinq sites. [FRANCOIS LO PRESTI / AFP]

Alors que la grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite, ce samedi 15 octobre, sur cinq sites, 27,3% des stations-service du pays sont affectées par un manque d’un ou plusieurs carburants. Mais combien de temps devrait durer cette situation de pénurie d'essence ?

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur les cinq sites, a indiqué samedi matin à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini.

La grève avait d'ores et déjà été prolongée jusqu'à mardi et mercredi dans les raffineries de Normandie et de Donges tandis que «le mouvement a été reconduit dans les trois établissements» de la Mède (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord), a ajouté Eric Sellini sans plus de précisions.

Au moins, 27,3% des stations-service du pays étaient toutefois affectées par un manque d’un ou plusieurs carburants, et ce partout en France.

Au total, 2.170 stations sont actuellement en rupture partielle de carburant, 2.592 en rupture totale selon les derniers chiffres du site collaboratif penurie.mon-essence.fr.

Se basant sur les chiffres de consommation d'essence (SP98, SP95, hors diesel ndlr), notre journaliste scientifique Michel Chevalet entrevoit un retour à la normale «à compter d'une semaine», explique-t-il alors que plus de 20.000 cubes/jour d'essence sont acheminés vers les stations-service, à l'accoutumée. 

L'exécutif hausse le ton 

Face à la stagnation du dialogue entre salariés grévistes et les grands groupes Total et Exxon, l'exécutif a multiplié les déclarations musclées concernant le blocage.

Ce dimanche 16 octobre, sur CNEWS, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a jugé «inacceptable la poursuite de blocages» dans cinq sites de TotalEnergies «alors même que des accords majoritaires ont été trouvés pour revaloriser les salaires», lors du Grand Rendez-Vous.

Mercredi 12 octobre, le ministre de l'Economie et des finances Bruno Le Maire s'était indigné, exhortant les grévistes à «faire cesser sans délai ces blocages», pointant du doigt une irresponsabilité de la part du premier syndicat de France, la CGT. 

La Première ministre Elisabeth Borne avait ensuite annoncé la réquisition des personnels pour le déblocage des dépôts de carburants du groupe Esso-Exxonmobil, où un accord salarial a été conclu lundi par deux organisations syndicales, majoritaires à l’échelle du groupe mais pas de ses raffineries.

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