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Elisabeth Borne : «L'immigration zéro n'est ni souhaitable, ni possible»

La locataire de Matignon a critiqué le choix d’une «immigration zéro» tout en réaffirmant sa volonté de «fermeté» et «d’humanité» en la matière. [JULIEN DE ROSA / AFP]

En présentant les grands axes du projet de loi sur l’immigration, ce mardi 6 décembre à l'Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne a indiqué que la France devait être en mesure de décider qui elle veut accueillir ou non. La locataire de Matignon a dans le même temps jugé que «l’immigration zéro n’est ni souhaitable, ni possible».

Un sujet brûlant pour l’exécutif. Ce mardi 6 décembre, l’immigration était au cœur du débat à l’Assemblée nationale à l'occasion de la présentation, dans les grandes lignes, du projet de loi dédié avant qu'il ne soit examiné au Parlement en janvier.

Dans ce contexte, lors de son intervention, la Première ministre Elisabeth Borne a indiqué que la France devait être en mesure de «dire qui (elle) veut» accueillir, et «qui (elle) ne veut pas accueillir». Le tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de «fermeté» et «d’humanité» en la matière.

«La France est et restera fidèle à sa tradition d’asile, mais il est légitime de se poser la question de notre politique migratoire : dire qui on veut, qui on peut accueillir, et qui on ne veut pas, qui on ne peut pas accueillir», a déclaré la Première ministre.

Elisabeth Borne a cependant insisté sur le fait que «l'immigration zéro n’est ni souhaitable, ni possible» et «pas plus réaliste que ne l'est une immigration dérégulée».

«Chercher des mesures efficaces, vouloir une immigration régulée, maîtrisée, ce n’est ni manquer de fermeté ni manquer d’humanité», a-t-elle poursuivi.

La locataire de Matignon a également estimé qu’il faut «accélérer les procédures» pour «faire partir plus vite ceux qui le doivent» en promettant d’être «intraitable» avec les étrangers délinquants, même ceux qui «sont en situation régulière».

Pour rappel, le projet de loi immigration devra être débattu au début de l’année prochaine, en janvier 2023, à l’Assemblée nationale. Selon le JDD, ce texte vise à améliorer les procédures et faciliter l’insertion des travailleurs étrangers. Il doit également introduire une série de mesures pour rendre les «obligations de quitter le territoire français» (OQTF) plus efficaces.

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