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Crack à Paris : «On ne va plus au square car, dès 8h, les toxicomanes s’y installent», témoigne une mère de famille

Alors que des familles du 18e arrondissement de Paris et leurs enfants sont contraints d’être escortés par la police afin se rendre à l'école et se protéger des consommateurs de crack, l'une des mères concernées, Priscillia, a témoigné ce jeudi sur CNEWS d'un quotidien où même se rendre au square n'est plus possible dans la mesure où «dès 8h du matin les toxicomanes s’y installent».

Une situation insupportable. Depuis deux semaines, dans le 18e arrondissement de Paris, des policiers municipaux se chargent tous les matins d’escorter des familles et des enfants à l'école car de nombreux consommateurs de crack s’y refugient et certains peuvent être parfois agressifs.

Dans Punchline sur CNEWS, ce jeudi, Priscillia, une mère de famille et habitante du quartier concerné, a raconté son calvaire. «À chaque démantèlement, on se demande où vont-ils partir (…) Quand il y a eu le démantèlement de Forceval, on s’est dit «c’est pour qui ?» (…) manque de chance, il y en a beaucoup qui sont venus chez nous», a-t-elle déploré.

«Ce qui me blesse le plus, ce sont nos enfants. On leur enlève leur innocence. Ils connaissent des choses qu’ils n’ont pas à connaître», a-t-elle ajouté.

Priscillia a indiqué également qu’elle n’allait plus au square en raison de la présence des consommateurs du crack dès le matin. «La mairie a rénové ce square. On n’en a pas profité longtemps parce qu’ils sont revenus. Ils sont dedans. À 8h du matin, ils attendent l’ouverture pour pouvoir aller fumer le crack».

1.000 interpellation depuis le démantèlement de Forceval

De son côté, Bernard Bobrowska, directeur territorial de la sécurité de proximité, a indiqué, lors d'un micro-tendu ce jeudi après-midi, qu’«un effectif considérable est déployé sur le terrain jour et nuit pour sécuriser l’ensemble des sites éventuels de repli des toxicomanes au crack». Ce dispositif a permis l’interpellation de «plus de 1.000 personnes» depuis le démantèlement du camp du square Forceval, a-t-il assuré.

De nombreux effectifs «présents H24» sur l'ensemble des sites du nord-est de la capitale concernés par une présence massive de consommateurs de crack sur l'espace public, pour en «assurer la sécurisation», réaliser «des interpellations lorsque cela est nécessaire» mais également «des évictions» et permettre «une présence visible extrêmement appréciée de la population et des riverains».

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