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Maltraitance animale : la fondation Brigitte Bardot dévoile une vidéo de chevaux roués de coups, une enquête ouverte

La fondation Brigitte Bardot a dévoilé des images de chevaux maltraités lors d'une foire chevaline dans le Cantal. Une enquête préliminaire a été ouverte.

Des animaux entassés, stressés... Et frappés avec des bâtons. Une vidéo publiée ce jeudi par la fondation Brigitte Bardot dévoile les coulisses de la foire chevaline de Maurs, dans le Cantal. Sa diffusion dans les médias a conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet d'Aurillac.

Les images montrent des chevaux apeurés, parqués et attachés dans de petits enclos. Très agitées, certaines bêtes se piétinent entre elles, tandis que d'autres sont frappées par des hommes munis de bâtons. Des coups qui tombent sur la croupe, les membres et même la tête de l'animal. Certains chevaux présentent des plaies ouvertes.

Précisant que le parquet n'avait «pas trace» d'une plainte dans cette affaire, le procureur d'Aurillac, Paolo Giambiasi, a estimé que «les éléments dénoncés par voie de presse» justifiaient l'ouverture d'une enquête préliminaire. Elle a été «confiée à la brigade de gendarmerie de Maurs».

ENVOYÉS À L'ABATTOIR

Selon les investigations menées par les militants de la Fondation Brigitte Bardot, les chevaux exposés souffrent de multiples blessures, de malnutrition, et ne sont pas systématiquement examinés par un vétérinaire. Vendus à la foire pour leur viande, les animaux sont embarqués de force dans des véhicules puis envoyés à l’abattoir ou en centres d'engraissement.

Le président du comité des foires chevaline de Maurs et maire de Saint-Saury, Roger Condamine, a nié ces accusations. «Je ne vois pas de maltraitance sur la vidéo, a-t-il affirmé. On y voit des éleveurs qui poussent les bêtes avec un bâton, mais comment vous voulez les faire avancer ? Avec la main ?»

Selon lui, «les gendarmes ont patrouillé, et personne n'est venu les voir pour indiquer des maltraitances». Roger Condamine a par ailleurs assuré qu'un vétérinaire était présent «toute la journée».

Mais la Fondation Brigitte Bardot dénonce «la souffrance subie par ces animaux [...] élevés pour être abattus et consommés». L'association a déposé plainte pour sévices graves contre l’organisateur de cet événement. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Agriculture, Brigitte Bardot demande de «ne plus l'autoriser à organiser de nouveaux rassemblements».

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