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Ile-de-France : le prolongement de la ligne 1 du métro rejeté en l'état par le gouvernement

Le projet a fortement divisé l’Est parisien en début d’année, confrontant partisans des transports en commun aux défenseurs d'arbres centenaires du Bois de Vincennes. [Bertrand GUAY / AFP]

Le ministre des Transports Clément Beaune a refusé mercredi 14 décembre de donner son feu vert au prolongement de la ligne 1 du métro parisien jusqu'à Val-de-Fontenay, demandant que «le projet soit retravaillé».

Un impact environnemental jugé trop «préoccupant». Clément Beaune, le ministre des Transports a refusé mercredi 14 décembre, le projet de prolongement de la ligne 1 du métro parisien vers Val-de-Fontenay (94), demandant que «le projet soit retravaillé».

«Il n'est pas possible de déclarer le projet d'utilité publique en l'état car son impact sur l'environnement est préoccupant, notamment sur le Bois de Vincennes», a déclaré Clément  Beaune avant d’ajouter : «il faut que le projet soit retravaillé, l’État apportera son soutien pour le faire avancer».

De plus, un avis défavorable avait déjà été émis par l’Autorité environnementale et la commission d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique (DUP), respectivement en mai 2021 et mai dernier. Seul Ile-de-France Mobilités (IDFM) avait demandé son feu vert.

«Ces avis négatifs ne permettent pas de déclarer le projet d'utilité publique en l'état et nécessitent de reprendre plus largement les études afin de répondre aux observations formulées et de conforter la sécurité juridique du projet en vue d'une nouvelle enquête publique», a expliqué le ministère des Transports dans un communiqué.

Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Si le ministre des Transports reste néanmoins conscient que ce prolongement est «attendu par de nombreux franciliens», Clément Beaune a demandé aux préfets concernés, d'engager avec les collectivités locales la poursuite des études complémentaires du projet et de procéder aux premières acquisitions foncières. 

Le projet a fortement divisé l’Est parisien en début d’année, confrontant partisans des transports en commun aux défenseurs d'arbres centenaires du Bois de Vincennes, dans le 12e arrondissement de Paris. A l’époque, pétitions, manifestations et (contre-)mobilisation citoyenne ont en particulier animé l'enquête publique, organisée du 31 janvier au 2 mars dernier.

Il était prévu à l'origine, de percer un tunnel de 5 km environ depuis le terminus actuel de Château de Vincennes jusqu'à la gare RER de Val-de-Fontenay, passant sous Vincennes, Montreuil et Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis).

Cependant, la commission d'enquête avait estimé son coût, 1,7 milliard d'euros selon la dernière estimation, «excessif» et «comparativement plus cher que des réalisations similaires», ajoutant que le projet portait atteinte à l'environnement. «Le nombre d'arbres abattus dans le Bois de Vincennes pourrait être beaucoup plus élevé que celui mentionné par IDFM», selon la commission.

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