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Covid-19 : les laboratoires ne feront plus de remontées à partir de lundi

Les biologistes, qui ont fortement augmenté leurs profits avec les tests Covid, contestent le montant des économies qui leur est demandé en retour ces prochaines années. [© AFP]

En pleine nouvelle vague de contaminations, les laboratoires ont annoncé qu'ils ne feront plus remonter les résultats des tests Covid qui permettent depuis 2020 au gouvernement de suivre l'évolution de l'épidémie. Par cette action, ils protestent contre leur baisse de tarif.

Estimant «le dialogue bloqué» avec la Caisse nationale d'assurance maladie, les laboratoires de biologie ne feront plus remonter à partir du 2 janvier les résultats des tests Covid qui permettent au gouvernement de suivre l'évolution de l'épidémie, ont indiqué samedi leurs syndicats dans un communiqué.

Toutefois, «les patients pourront continuer à se faire tester dans les laboratoires mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données» dans le fichier national, ont précisé les laboratoires.

Mais, «si cela ne suffit pas, nous envisageons une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l'arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée. Nous aimerions ne pas en arriver-là pour l'accès aux soins de nos patients, (c'est) désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage», ont expliqué dans un communiqué les laboratoires. Ajoutant qu'il s'agissait d'«un janvier noir pour éviter des années noires».

Une enveloppe de 150 millions d'euros sur trois ans

Les biologistes, qui ont fortement augmenté leurs profits avec les tests Covid, contestent le montant des économies qui leur est demandé en retour ces prochaines années. Si un compromis semble en vue sur la ponction budgétaire pour l'année 2023, à hauteur de 250 millions d'euros (répartis entre tests Covid et autres examens) comme voulu par le gouvernement, la négociation bloque sur la période 2024-2026.

La Sécurité sociale met pourtant sur la table une enveloppe de 150 millions sur trois ans, pour rembourser des «actes innovants» actuellement réservés aux hôpitaux. Mais sans préciser le montant d'économies attendu sur les autres actes, renvoyé à «la signature d'un protocole pluriannuel avant la fin de premier semestre».

Or les biologistes ont déjà fixé leur ligne rouge en matière de baisses de tarifs : pas plus de 145 millions d'euros par an. Aller au-delà «conduirait à la fermeture d'au moins 400 laboratoires de proximité (et) à la suppression d'au moins 10.000 emplois qualifiés», affirment-ils.

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