En direct
A suivre

Pourquoi les biologistes refusent-ils désormais de faire remonter les statistiques Covid ?

Les laboratoires de biologie ont décidé de ne plus faire remonter les résultats des tests Covid-19 qu’ils réalisent, à partir de ce lundi. Pourquoi ?

Les économies qui leur sont demandées ne passent pas. À partir de ce lundi 2 janvier, les biologistes du pays ne feront plus remonter aux autorités sanitaires les résultats des tests Covid réalisés, ont indiqué leurs syndicats. «Les patients pourront continuer à se faire tester dans les laboratoires, mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données» dans le fichier national, ont-ils précisé.

«Si cela ne suffit pas, nous envisageons une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l'arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée. Nous aimerions ne pas en arriver là pour l'accès aux soins de nos patients, (c'est) désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage», ont-ils ajouté.

Baisser les tarifs pour baisser les remboursements de la Sécu

La raison ? Ils contestent le montant des économies que la Sécurité sociale souhaite réaliser sur leurs actes, pour ces prochaines années. Il faudrait pour cela qu'ils baissent leurs tarifs, afin que les remboursements de la Sécu diminuent également. Si les laboratoires semblent prêts à un compromis pour 2023, en acceptant 250 millions d’euros de ponction sur le budget (répartis sur les baisses des prix des tests Covid, mais aussi d’autres examens), ils refusent cependant que ce chiffre dépasse 145 millions pour les années 2024-2026.

Aller au-delà «conduirait à la fermeture d'au moins 400 laboratoires de proximité (et) à la suppression d'au moins 10.000 emplois qualifiés», ont affirmé les syndicats.

De son côté, la Sécurité sociale leur a assuré une enveloppe de 150 millions d’euros sur trois ans, pour rembourser des «actes innovants», actuellement réservés aux hôpitaux. Elle n’a cependant pas précisé le montant des économies attendu en contrepartie sur les autres actes, renvoyé à «la signature d'un protocole pluriannuel avant la fin de premier semestre».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités