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Paris : 70 % des sondés favorables au maintien des trottinettes électriques

Les Parisiens semblent davantage enclins à une meilleure régulation des trottinettes électriques qu'à leur disparition. Les Parisiens semblent davantage enclins à une meilleure régulation des trottinettes électriques qu'à leur disparition. [© Thomas COEX / AFP]

Menacés d'être bannis de la capitale, les 3 opérateurs de trottinettes électriques en free-floating sous contrat avec la municipalité parisienne – Dott, Lime et Tier – ne cessent de plaider leur cause depuis plusieurs mois. Selon eux, 70 % des Parisiens sont favorables à ce qu'ils restent, selon un sondage Ipsos qu'ils ont commandé.

«Une grande majorité (70 %) se déclare en faveur d'une régulation (actuelle ou renforcée) plutôt que d'une interdiction des services de trottinettes électriques partagées», ont fait savoir les 3 opérateurs de trottinettes électriques en libre-service autorisés à exercer à Paris, Dott, Lime et Tier, se basant sur les résultats d'un sondage Ipsos.

La majorité favorable aux mesures de régulation

«Un avis encore plus prononcé chez les 18-34 ans qui sont 83 % à être favorables à leur maintien et seulement 17 % pour une interdiction», poursuivent-ils dans un communiqué, bien décidés à défendre leur place à Paris, qu'ils ont remportée après un appel d'offres lancé fin 2019. Sauf que leur contrat, qui court depuis 2020, arrive à échéance en mars, et que la municipalité parisienne envisage de ne pas les renouveler.

Ensemble, les 3 opérateurs de trottinettes font donc front commun et ont annoncé fin novembre une série de 11 mesures pour une meilleure régulation de ce service de mobilité partagée, censées muscler les règles de bonne conduite imposées aux utilisateurs, afin d'éviter les accidents, les abus et de parer aux mauvais comportements.

Parmi ces mesures, Dott, Lime et Tier assurent que ce sont la sanction financière et la suspension des contrevenants au code de la route (91 % favorables), ainsi que l'équipement de plaques d’immatriculation sur les trottinettes (90 %) qui apparaissent comme les mesures les plus plébiscitées par les personnes sondées dans le cadre de l'enquête.

En outre, 88 % des sondés ont également affirmé être favorables à l'expérimentation d'une technologie visant à interdire l'usage des trottinettes sur les trottoirs et 85 % pour la vérification de l'âge des usagers pour interdire l'usage aux mineurs.

Enfin, l'enquête dévoile une forte adhésion aux mesures visant à augmenter les effectifs chargés de repositionner les trottinettes mal stationnées (80 %) et à créer un Observatoire de la Micromobilité pour partager des données d’usage, d'accidentologie ou d'impact environnemental et ainsi permettre une meilleure compréhension du secteur (77 %).

La question tranchée dans les prochains jours

De son côté, et malgré des rumeurs faisant état du non-renouvellement du contrat, la municipalité parisienne assure ne pas avoir encore tranché la question. Ce qui est sûr, c'est que les élus écologistes, alliés d'Anne Hidalgo au sein de la majorité municipale, ont fait part de leur souhait de les voir disparaître.

Au premier rang desquels David Belliard, adjoint écologiste à la mairie de Paris chargé des mobilités, qui n'a pas mâché ses mots à leur égard, expliquant en septembre dernier que le constat était «mitigé, voire plutôt négatif», notamment «sur les questions de sécurité, de partage de l'espace public, environnementales».

«Pourquoi une telle obstination à vouloir s'en séparer ? D'autant plus dans un contexte de transports en commun difficiles et alors que cela représente un report modal voiture-trottinette de près de 20 % à Paris ?», s'interroge de son côté Tony Renucci, le président de l'association Respire, qui n'est pas le seul à ne pas comprendre le désamour de la municipalité pour ce moyen de transport écologique et populaire, qui semble en phase avec la politique menée par Anne Hidalgo.

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