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Île-de-France : les usagers dénoncent «une dégradation nette» de plusieurs lignes gérées par la SNCF

Valérie Pécresse doit auditionner les PDG de la RATP et de la SNCF ce vendredi 13 janvier au sujet des dégradations dans les transports. Valérie Pécresse doit auditionner les PDG de la RATP et de la SNCF ce vendredi 13 janvier au sujet des dégradations dans les transports. [© JACQUES DEMARTHON / AFP]

A la veille d'une grande réunion de travail pour les opérateurs des transports en commun franciliens prévue ce vendredi 13 janvier, l'association Plus de trains a décidé de mettre l'accent sur «la dégradation nette» de l'offre que subissent les usagers de plusieurs lignes gérées par la SNCF.

Alors que la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a prévu d'auditionner ce vendredi 13 janvier les PDG des principaux opérateurs de transports en commun franciliens, tels que la RATP, la SNCF ou encore Transdev et Keolis, l'association Plus de trains a voulu mettre la lumière sur les difficultés rencontrées par les usagers du RER C mais aussi des lignes J, L, U et N.

«Une nette dégradation»

«Nous ne nous exprimons pas sur la situation de la RATP car elle fait l'objet désormais de nombreux suivis. Il nous semble en revanche nécessaire de partager avec vous la situation de plusieurs lignes du réseau SNCF Transilien, sur lesquelles nous observons une dégradation nette depuis plusieurs mois», explique l'association en guise d'introduction.

Parmi ces lignes, elle cite notamment le RER C, qui «subit plusieurs difficultés», avec «une offre réduite» entre Versailles Château et Juvisy ainsi qu'«une panne électrique dans le secteur de Saint-Ouen» qui reste à ce jour toujours pas réparée et qui est à l'origine de nombreuses suppressions de trains.

«Que SNCF Réseau ne sache pas réparer une panne électrique est particulièrement inquiétant et interroge sur la maîtrise d'infrastructures absolument clés», lance d'ailleurs l'association.

Autres difficultés rencontrées par les usagers du Transilien : sur la branche Ermont de la ligne J, où les suppressions de trains sont devenues «plus fréquentes en fin d'année», avec «environ 25 % des trains supprimés en heure de pointe et 40 % en heure creuse jusqu'à 21h».

Même chose sur la branche Mantes par Poissy de la ligne J, mais aussi sur la ligne L sud ou encore sur les lignes U et N sur lesquelles «environ 20 % de l'offre normale est supprimée, tant en heure de pointe qu'en heure creuse», explique l'association Plus de trains, qui dénonce que la SNCF parle «laconiquement de "dessertes modifiées"», alors qu'il s'agit seulement de suppressions de trains.

Pas d'indemnisation pour ces suppressions

En outre, le président de l'association Arnaud Bertrand évoque l'injustice de ces suppressions prévues. En les annonçant à l'avance, les opérateurs, et notamment la SNCF, ne sont pas tenus de les compter dans leurs statistiques régularité. Une «manipulation» permise selon lui par le contrat qui lie la SNCF à Ile-de-France Mobilités, mais qui empêche les usagers d'être indemnisés.

«Sans cette manipulation, la branche Ermont et probablement la ligne L Sud seraient éligibles à des remboursements car la régularité par rapport à l'offre normale demandée par IDFM y est inférieure à 80 %, même en pondérant par le nombre de voyageurs par trajet», explique-t-il, réclamant des indicateurs qui tiennent dorénavant compte de ces suppressions.

Dans un courrier envoyer aux administrateurs d'Ile-de-France Mobilités, qui regroupent des élus parisiens et franciliens de tous bords politiques, il demande «que les dirigeants de SNCF Transilien et de SNCF Réseau soient interrogés sur cette dégradation, ses causes, les plans de remédiation et les engagements datés de retour à la normale».

Des exigences qui vont de pair selon l'association avec la hausse du prix du Passe Navigo. «Nous n'avons jamais renâclé à des hausses raisonnables de tarif car on veut des transports publics de qualité. Mais une hausse de 12 % alors que l'offre de transport n'a jamais été aussi dégradée, et que la pénurie de personnel s'étend désormais aux trains, c'est incompréhensible», déplorait déjà Arnaud Bertrand il y a quelques jours.

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