En direct
A suivre

Parti socialiste : qui sont les trois candidats au poste de Premier secrétaire ?

Nicolas Mayer-Rossignol, Olivier Faure et Hélène Geoffroy ont des visions très différentes sur le futur du Parti socialiste. [JOEL SAGET / AFP]

Ce jeudi 12 janvier, ainsi que le 19 janvier prochain, les 41.000 adhérents du Parti socialiste sont appelés aux urnes pour élire leur futur Premier secrétaire. Candidat à sa réélection, Olivier Faure est opposé à Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol.

Une élection importante pour la future stratégie du Parti socialiste. Les militants doivent leur futur Premier secrétaire à travers deux votes, le premier ce jeudi 12 janvier et le second dans une semaine, le 19. Si l’avenir du PS est la clé de voûte des trois candidats, ces derniers sont particulièrement divisés quant à la stratégie à adopter avec la Nupes.

Olivier Faure

Actuel Premier secrétaire du parti, Olivier Faure est candidat à sa réélection. S’il parvient à regagner la confiance des 41.000 adhérents, le député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne a indiqué lors d’un entretien à l’AFP que son parti devra «se redéfinir par rapport à des grands sujets», en organisant notamment «des conventions collectives ouvertes à la société civile».

Il entend également moderniser le mode de fonctionnement du PS. «Nous avons besoin aujourd'hui de prendre acte des évolutions sur notre façon d'organiser le débat, d'organiser le lien entre le local et le national, entre les élus et les militants, d'organiser nos consultations», a-t-il ajouté.

Face à la réforme des retraites du gouvernement, Olivier Faure a promis d’être «en première ligne» contre un projet qu’il considère comme «une formidable régression». Ainsi, l’élu de Seine-et-Marne a revendiqué un retour à la retraite à 60 ans, avec un taux plein au bout de 43 annuités.

Accusé d’avoir «effacé le PS» en s’alliant avec La France insoumise aux élections législatives, Olivier Faure s’est défendu en estimant que «s’il n'y avait pas eu d'accord Nupes, il n'y aurait pas eu de groupe socialiste à l'Assemblée et là, c'était l'effacement, après une présidentielle qui a été un ratage historique».

A noter qu’Olivier Faure a notamment obtenu le soutien de 45 parlementaires, dont Boris Vallaud, le chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

Hélène Geoffroy

Pour la maire de Vaulx-en-Velin, dans la métropole de Lyon, Olivier Faure a été le Premier secrétaire de «l’effacement du Parti socialiste» et de «l'inféodation à La France insoumise».

Considérant que «les Français ne savent plus ce que sont les socialistes», Hélène Geoffroy suspendra la participation du PS dans la Nupes, si elle prend la tête du parti.

Pour pallier ce départ, elle souhaite opérer un «triple rassemblement» afin de «travailler sur le fond». Le premier consiste à réunir les socialistes, en rappelant les «dissidents» suspendus par la direction nationale, mais aussi «les électeurs classiques du PS» qui «votent aujourd’hui LFI, LREM ou EELV».

Le deuxième rassemblement consiste à s'adresser à toutes les catégories de Français. Ainsi, la candidate prône une «alliance des classes populaires, moyennes et plus favorisées autour d’un projet de société». Enfin, le dernier consiste à «faire l’union de la gauche autour d’un contrat de projet» et à ne plus «suivre une dérive qui par certains aspects est populiste».

Nicolas Mayer-Rossignol

Considéré comme un «outsider», Nicolas Mayer-Rossignol pense pouvoir créer la surprise. Le maire de Rouen (Seine-Maritime) a considéré, dans un entretien accordé à nos confrères de Ouest-France, que l’état du Parti socialiste était «lamentable».

Plutôt dur dans son discours vis-à-vis d’Olivier Faure, il a estimé que les socialistes étaient «devenus inaudibles».

Ainsi, Nicolas Mayer-Rossignol a pour ambition, s’il est élu Premier secrétaire, d’insuffler «une nouvelle énergie» et de «nouvelles idées», en apportant «de la clarté» sur le positionnement «social et écologique» du parti.

En cas de victoire, l’ancien président du conseil régional de Haute-Normandie a prévu de former un binôme à la tête du PS. «Par référendum, les militants choisiront la femme qui me rejoindra», a-t-il expliqué.

Dans sa quête, il a reçu le soutien de quatre cents socialiste (parlementaires, présidents de départements, de régions, maires, élus locaux...), dont l'ex-candidate à la présidentielle et maire de Paris Anne Hidalgo.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités