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Précarité : une proposition de loi visant à assurer un repas à 1 euro à tous les étudiants présentée en Commission

Aujourd'hui, seuls les étudiants boursiers peuvent bénéficier d'un repas à 1 euro. [Martin BUREAU / AFP]

Ce mercredi 1er février sera présentée en Commission des Affaires culturelles et de l'Education la proposition de loi visant à assurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants, fortement touchés par la précarité, la crise sanitaire, mais aussi l’inflation.

Une mesure pour lutter contre la précarité. Ce mercredi 1er février sera présentée en Commission des Affaires culturelles et de l’Education une proposition de loi visant à permettre à tous les étudiants d’avoir un repas à 1 euro. Ce texte est porté par la députée Nupes de la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua-Hachi.

Professeure de Lettres depuis plus de trente ans, cette dernière a vécu la crise sanitaire liée au Covid-19 avec ses étudiants. «Je les ai vus se précariser très vite, indique-t-elle à CNEWS, même avant la crise du Covid-19. Cela n’a fait qu’accélérer les choses».

De ce «constat amer», l’élue, qui juge «inadmissible qu’un étudiant ne puisse pas manger à sa faim», a décidé de proposer cette mesure «assez radicale» pour qu’un «étudiant puisse aller dans un restaurant universitaire et manger pour 1 euro».

Un financement pour tous

Comme le rapporte le texte de loi, en 2020, 43 % des étudiants ont renoncé à un repas dans la journée pour des raisons financières. Pour tenter de lutter contre cette précarité grandissante, le gouvernement avait mis en place le «ticket universitaire» à 1 euro pour les étudiants boursiers. Un dispositif qui avait été élargi par la suite à tous les étudiants, multipliant par cinq le nombre total de repas distribués, avant d’être de nouveau retiré aux non boursiers lors de la rentrée 2021.

La proposition vise ainsi à mettre un terme à une inégalité. «Aujourd’hui, près de 30 % des étudiants sont boursiers. Le repas à 1 euro existe déjà et est financé à hauteur de 50 millions d’euros», a expliqué Fatiha Keloua-Hachi. L’élargissement de cette mesure «devrait coûter aux alentours de 200 millions à l’Etat qui sera en charge de trouver les financements nécessaires».

En France, 750 points de vente sont assurés par des CROUS, pour 3.500 établissements d’enseignement supérieur. La mesure portée par l’élue de la Nupes a pour objectif «d’assurer un accès pour tous les étudiants» à des sites de restauration. Une tarification sociale nécessaire pour les étudiants qui «ne devraient pas être dans une situation de précarité», a fustigé Fatiha Keloua-Hachi.

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