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Retraites : le geste déplacé d'un manifestant envers une prostituée défilant seins nus choque

Alors qu'elle défilait seins nus, brandissant une pancarte avec l'inscription «Pute en lutte», une jeune femme a subi des attouchements de la part d'un manifestant, samedi 11 février. [Christophe ARCHAMBAULT / AFP ]

Samedi 11 février, une jeune femme trans de 22 ans, escort-girl, a défilé seins nus à Paris contre la réforme des retraites, subissant un geste déplacé de la part d'un manifestant. La scène, filmée, a fait réagir.

Elle a décidé de porter plainte. Icy Diamond, jeune femme trans de 22 ans, travailleuse du sexe, fait partie des 93.000 personnes, selon les chiffres des autorités, qui se sont mobilisées dans les rues de Paris, ce samedi 11 février, pour protester contre la réforme des retraites.

«C'était pas une offre»

Mais alors qu'elle défilait seins nus, brandissant une pancarte avec l'inscription «Pute en lutte», elle a subi en des attouchements de la part d'un manifestant. «C'était pas une offre», lui a-t-elle rétorqué. La scène, filmée et grandement partagée, a choqué sur les réseaux sociaux. La jeune femme a indiqué, sur son compte Twitter, porter plainte contre son agresseur.

Classe ouvrière

Icy Diamond revendique ainsi «devoir bénéficier des mêmes droits que n'importe quel travailleur». A ceux qui estiment que sa présence et son slogan n'ont aucun rapport avec la réforme des retraites, elle rétorque que «le rapport est de rappeler que les putes sont des travailleuses qui font partie de la classe ouvrière», ajoute-t-elle sur le réseau social, soutenue par de nombreux internautes.

Pour rappel, le fait d'être seins nus est, pour beaucoup, considéré comme étant réservé à des lieux spécifiques, cela n'est pourtant pas interdit par la loi. Selon l'article 222.32 du Code Pénal, «l'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende». Mais le texte ne fait pas la liste des parties du corps concernées. 

La thématique est récurrente dans l'actualité, et semble être laissée à l'appréciation des juges, en témoigne notamment le cas d'Eloïse Bouton. La militante féministe, membre des Femen, avait été condamnée par le tribunal de Paris, en 2013, à un mois de prison avec sursis et à des dommages et intérêts pour exhibition sexuelle. Elle avait manifesté seins nus, le corps couvert de slogans dans l'église de la Madeleine à Paris, en dehors de tout office religieux, mimant un avortement.

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