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Gérald Darmanin en procès pour diffamation contre l’imam Iquioussen

Le ministre Gérald Darmanin a été attaqué en justice par l’imam Hassan Iquioussen. [Reuters/AFP]

Attaqué en diffamation par les avocats de l’imam Hassan Iquioussen, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin verra une audience de procédure se tenir ce jeudi 16 février à Paris.

Une affaire aux multiples facettes. Expulsé début janvier au Maroc par la Belgique, où il s’était réfugié après un arrêté d’expulsion émis par la France l’été dernier, l’imam Hassan Iquioussen a depuis attaqué en diffamation le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une audience de procédure doit se tenir au tribunal correctionnel de Paris ce jeudi 16 février, à la suite de la citation directe intentée par les avocats du Marocain, en octobre dernier.

Alors qu’il était recherché fin juillet par les autorités françaises pour permettre son expulsion du territoire, pour «un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République», l’imam s’était réfugié en Belgique.

«Un délinquant, un fuyard et un séparatiste»

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’avait décrit dans les médias comme «un délinquant, un fuyard et un séparatiste». Des paroles jugées discriminatoires par les avocats d’Hassan Iquioussen. Le ministre avait également affirmé qu’il s’était «soustrait à la décision de justice».

Son avocate, maître Lucie Simon, avait notamment contesté le mandat d’arrêt émis, estimant que l’infraction n’était pas constituée et que son client avait respecté «purement et simplement la loi française» en se rendant en Belgique.

Alors que le 16 février devait initialement être la date du procès et du jugement de l’affaire, il ne devrait finalement s’agir que d’une audience de procédure (ou de «fixation»), a appris CNEWS. La rencontre entre les différentes parties devrait ainsi permettre d’établir un calendrier définitif.

Pour rappel, l’imam Iquioussen a été expulsé au Maroc par la Belgique au début du mois de janvier 2023. Il ne peut plus pénétrer dans l’un des pays de l’espace Schengen. Ses avocats espèrent cependant que l’arrêté d’expulsion émis par la France sera annulé, ce qui permettrait son retour dans l’Hexagone.

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