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Salon de l'agriculture 2023 : Emmanuel Macron dénonce des jeunes qui «ne veulent pas du tout dialoguer» après avoir été pris à partie

Lors de sa visite au Salon de l’agriculture 2023, Emmanuel Macron a été pris à partie par un militant écologiste, qui lui reprochait son inaction face au changement climatique.

Il n’est pas rare de voir les politiques visiter le Salon de l’agriculture le jour de son ouverture. Emmanuel Macron n’échappe pas à la tradition, lui qui est venu à la rencontre des acteurs du milieu agricole, ce samedi 25 février. Lors de cette visite, le président a eu un échange musclé avec un militant écologiste, qui pointaint du doigt l’inaction des dirigeants face à l’imminence du changement climatique.

Le jeune homme, membre du collectif «Dernière rénovation», arborait un t-shirt barré de la mention «A quoi tu sers ?». Présent au salon, il a interpellé le chef de l'État en l'invitant à «écouter les rapports scientifiques» sur le changement climatique.

«Je suis là pour vous dire qu'on n'arrêtera pas, parce qu'on n'en peut plus de demander gentiment. Entendez-ça, sinon ça va être terrible. J'ai fini ce que j'avais à dire», a-t-il lancé en pointant son index sur Emmanuel Macron.

Le président de la République a souhaité lui répondre mais l’activiste a refusé, arguant : «On vous a déjà entendu !»

«Vous êtes élu par qui?»

«Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique», lui a alors rétorqué Emmanuel Macron, qui a souhaité interroger le manifestant : «Je suis élu par le peuple français, vous êtes élu par qui ?».

Une question qui n’a pas été du goût du militant : «C’est pas un débat ! », lui a-t-il répondu. De quoi faire réagir Emmanuel Macron qui a sèchement répliqué : «Et bien alors, partez, si ce n’est pas un débat !»

Pour le militant écologiste, la situation est critique et «c'est la vie de (sa) petite sœur qui (était) en jeu». Un constat, qu’Emmanuel Macron a repris en expliquant que «la vie des agriculteurs, c'est la vie de nos compatriotes».

«Je veux bien vous répondre, mais vous n'avez pas le courage et la cohérence d'écouter une réponse. Ça vous ressemble, et ça, ça ne sert à rien !», a conclu le chef de l'État, avant de faire remarquer, quelques minutes plus tard: «Moi, j'accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais j'aime pas tellement l'interpellation sans le débat».

Adepte de la stratégie du coup d'éclat, le collectif «Dernière rénovation», fondé début 2022, a déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM. Vendredi soir, l'une de ses militantes s'est brièvement introduite sur scène lors de la cérémonie des César. 

En début de soirée le président est revenu sur cette incident, estimant qu'«on ne peut pas vivre dans une société où, d'une part, vous avez des jeunes qui viennent vous aborder en disant 'vous ne faites rien, on va mourir' et qui ne veulent pas du tout dialoguer. Et puis vous faites dix mètres et il y a des jeunes agriculteurs qui vous disent 'on va mourir', parce que vous allez trop vite.»

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