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Tarifs des consultations : l’accord avec l'Assurance maladie rejeté par les deux principaux syndicats de médecins

cette revalorisation représente un effort de l'Etat de 1,5 milliard d'euros, «plus que ce qu'on a jamais fait dans une convention médicale», a indiqué le ministre de la Santé, François Braun. [Emmanuel DUNAND / AFP]

Les deux principaux syndicats de médecins libéraux ont annoncé dimanche soir leur rejet «à l'unanimité» des nouveaux tarifs de consultation proposés par l'Assurance maladie, en contrepartie d'un engagement à augmenter leur activité. Une décision que regrette le ministre de la Santé, François Braun.

Les six syndicats de médecins représentatifs avaient jusqu'à mardi soir pour dire s'ils acceptent ou non la nouvelle grille de tarifs des consultations et autres forfaits proposée par l'Assurance maladie pour cinq ans. Les deux principaux syndicats de médecins libéraux, chez les généralistes et les spécialistes, ont annoncé dimanche soir leur rejet «à l'unanimité» de cette proposition.

Interrogé sur France Inter, le ministre de la Santé François Braun a dit regretté, ce lundi 27 février, l'absence de «responsabilité» des médecins libéraux. Ajoutant qu'avec cette décision, «on passe à côté d'une occasion d'améliorer la prise en charge de nos concitoyens, je trouve que les syndicats de médecins ne sont pas responsables».

Vers des tarifs fixés par un arbitre ?

La proposition de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie) prévoyait que toutes les consultations médicales seraient revalorisées de 1,50 euro. Pour les généralistes, cette revalorisation sans condition porterait la consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros depuis 2017.

Tandis que les praticiens acceptant de prendre des «engagements territoriaux», à savoir prendre davantage de patients, participer aux gardes, exercer dans un désert médical, ils obtiendraient un tarif de consultation supérieur, à 30 euros par exemple pour les généralistes.

Ainsi, cette revalorisation représente un effort de l'Etat de 1,5 milliard d'euros, «plus que ce qu'on n'a jamais fait dans une convention médicale», a indiqué François Braun.

D'ailleurs, le ministre précise qu'en l'absence d'un accord, les nouveaux tarifs seront fixés par un «arbitre» qui aura «trois mois pour proposer un texte qui s'imposera pendant au moins deux ans».

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