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Santé : tout savoir sur la proposition de loi Rist, qui provoque la colère des médecins

La proposition de «loi Rist» portée par le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a pour but de «simplifier l'accès aux soins». [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Alors que les médecins libéraux appellent à une journée de mobilisation ce mardi 14 février, une proposition de loi portée par la députée Renaissance Stéphanie Rist, visant à donner aux patients un accès direct à certains professionnels paramédicaux, est farouchement rejetée.

Un texte qui ne passe pas du tout. Adoptée en première lecture le 19 janvier dernier à l'Assemblée nationale, la proposition de loi Rist, portée par la députée Renaissance du même nom, suscite la colère de beaucoup de médecins généralistes. 

Ce mardi 14 février, les blouses blanches ont d'ailleurs appelé à la grève et à la manifestation, dont la principale se déroulera à Paris. Un jour qui n'a pas été choisi au hasard. En effet, C'est à cette même date que cette proposition de loi doit être examinée au Sénat.

La crainte d'éloigner les jeunes medecins 

Au-delà du refus de ce texte par la profession qui, selon Agnès Giannotti, vice-présidente du syndicat MG France à l'AFP, «risque de faire fuir encore plus les jeunes médecins», cette journée de mobilisation permettra de réclamer à nouveau une hausse des tarifs des consultations.

La proposition d'une hausse d'à peine 1,50 euro de la consultation de base - de 25 à 26,50 euros - a été vécue comme «une provocation». Loin, très loin des 50 euros exigés par le collectif «Médecins pour demain», à l'origine de précédentes fermetures de cabinet début décembre et pendant les fêtes, avec le soutien de syndicats contestataires (UFML, FMF).

En décembre dernier, date du début du mouvement de protestation, le ministre de la Santé, François Braun, estimait déjà la grève des médecins était «particulièrement malvenue dans cette période d'extrême difficulté dans le système de santé».

Le gouvernement assure vouloir «simplifier l'accès aux soins»

Concernant sa proposition de loi, Stéphanie Rist, ainsi qu'Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, disent vouloir «simplifier l'accès aux soins». 

Concrètement, si la loi est promulguée, il sera ainsi possible d'obtenir un rendez-vous avec des infirmiers, des kinésithérapeutes ou des orthophonistes qui exercent dans un établissement de santé, sans prendre rendez-vous avec un médecin au préalable.

Dans l'Hémicycle, l'élue du Loiret, a aussi assuré que ce texte répondait donc à deux objectifs : «Lutter contre les déserts médicaux et améliorer la prise en charge des patients, par le renforcement de la coopération entre les professionnels de santé». 

Dans le détail, le texte veut donner plus de prérogatives aux assistants dentaires, en leur octroyant le nouveau statut «d'assistant en médecine bucco-dentaire». Autre changement, les pédicures-podologues pourront prescrire des orthèses plantaires. 

De plus, les pharmaciens pourraient renouveler les traitements chroniques pour une durée maximale de trois mois, en cas d'indisponibilité du médecin prescripteur. Tout autant de griefs qui devraient être rappelés dans la rue aujourd'hui à l'adresse du gouvernement.

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