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Réforme des retraites : à quoi pourrait ressembler la «grève reconductible» ?

Gaziers, routiers, énergéticiens, plusieurs secteurs ont déjà démarré une grève reconductible et appellent d’autres à les suivre. Qu’est-ce qui différencie une grève reconductible d’une grève classique ? À quoi faut-il s’attendre ? Gaziers, routiers... Plusieurs secteurs ont déjà démarré une grève reconductible et appellent d’autres à les suivre. [Francois LO PRESTI / AFP]

Gaziers, routiers... Plusieurs secteurs ont déjà démarré une grève reconductible et appellent d’autres à les suivre. Qu’est-ce qui différencie une grève reconductible d’une grève classique ? À quoi faut-il s’attendre ?

La mobilisation de ce mardi 7 mars pourrait marquer un tournant dans la contestation contre la réforme des retraites. La France s’apprête à vivre une semaine compliquée et cela pourrait bien durer car plusieurs secteurs ont appelé à une grève reconductible. Parmi eux, les gaziers, routiers et énergéticiens ont d’ores et déjà entamé le mouvement reconductible. De même, tous les syndicats de la SNCF appellent à reconduire la grève.

Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce qui différencie une grève reconductible d’une grève classique ? Habituellement, en cas de grève dans les services publics, un préavis doit être déposé au moins cinq jours francs avant le début de la contestation. Cela n’est pas le cas pour la grève reconductible, qui comme son nom l’indique, n’a pas de date de fin.

Maintenir la pression

Dans le cas d'une grève reconductible, les secteurs grévistes, ainsi que leurs salariés concernés, vont se réunir chaque jour lors d’une assemblée générale et voter pour la poursuite du mouvement ou non. S’ils décident de poursuivre, ils ne sont donc pas tenus de déposer un nouveau préavis. Le but est de maintenir la pression sur le gouvernement tout en profitant de la médiatisation que va susciter la contestation.

Toutefois, l’arrêt Omont, encore peu connu, pourrait freiner l’élan d’une grève reconductible. Cette décision, rendue par le Conseil d’Etat, prévoit de retirer la paie du week-end pour les fonctionnaires en grève les vendredis et lundis, soit deux jours ouvrables consécutifs.

Alors que les énergéticiens ont commencé leur mouvement dès vendredi après-midi, les raffineries pourraient suivre. Les grévistes prévoient de bloquer les expéditions vers les dépôts, laissant planer la menace d’une nouvelle pénurie de carburant.

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