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Réforme des retraites : les épreuves de spécialité du bac menacées ?

Les premières épreuves du baccalauréat 2023, qui doivent se tenir en début de semaine prochaine, se conjuguent à un appel à la mobilisation des personnels de l'Education nationale contre la réforme des retraites.

Des perturbations du bac sont-elles à prévoir ? A quelques jours des premiers examens anticipés, un appel à la mobilisation contre la réforme des retraites, au sein même de l’Éducation nationale, fait craindre de potentielles agitations concernant le déroulé des épreuves de spécialité du baccalauréat 2023.

En effet, à la suite du déclenchement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution le jeudi 17 mars, la Première ministre Elisabeth Borne a attisé la colère d’une partie des personnels, farouchement opposés à la réforme des retraites.

Dans l'optique du retrait de ce projet de loi, qualifié de «véritable déni de démocratie» par l'intersyndicale, la CGT Éduc’Ation a, à travers un communiqué, a ainsi appelé l’ensemble des personnels à «participer aux rassemblements de ce week-end, à cesser le travail lundi 20 mars et à se réunir aux assemblées générales pour construire la riposte», avant d’ajouter qu’elle appelait également à «reconduire la grève dès le mardi et à converger massivement vers les autres secteurs jeudi 23 mars».

Il en a été de même pour le Syndicat national Force Ouvrière des Lycées et Collèges : «le SNFOLC, avec sa fédération la FNEC FP-FO, appelle les personnels à se réunir partout dès maintenant, dans chaque collège, chaque lycée, pour décider la grève, sa reconduction, dans l’unité́ syndicale la plus large, et organiser la poursuite de la mobilisation les jours suivants, y compris pendant les épreuves de spécialité́ en mars» ont-ils précisé dans un communiqué.

D'autres motifs de colère 

Autre motif de mécontentement, plusieurs associations de professeurs de spécialités critiquaient déjà en septembre dernier un «calendrier absurde» des épreuves anticipées, qui oblige à «traiter tous les programmes dans l’urgence». Les épreuves de spécialité, créées par la réforme du baccalauréat décidée en 2019 par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l'Éducation, n'ont eu lieu qu'une seule fois, l'an dernier, mais en mai, à cause du Covid-19.

Cependant, ces mobilisations organisées par la FO, CGT et SUD, risquent d'avoir une portée surtout symbolique, Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, ayant détaillé ce vendredi 17 mars des dispositions spéciales afin de permettre le bon déroulement des épreuves. Le ministre de l'Intérieur a de son côté demandé aux préfets d'être particulièrement vigilants. 

De plus, les mobilisations qui sont en cours restes mesurées pour le moment, à l'image de ces dernières semaines. Dans certaines universités comme celle de Paris 1 à Tolbiac (13e arrondissement) par exemple, des fermetures administratives ont été recensées, de sorte d'éviter les blocages. Les professeurs ont également la possibilité de faire basculer les cours en distanciel, réduisant de fait le taux de mobilisation selon les syndicats.

Le baccalauréat reste une étape particulièrement importante dans la vie des étudiants, mais aussi des enseignants pour laquelle ils ont beaucoup travaillé. Il parait donc peu probable que les épreuves anticipées soient empêchées, ou véritablement perturbées même si certains surveillants pourraient être amenés à faire grève. 

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